L’expertise française dans la formation nucléaire s’expose à Hanoi

mardi 30 octobre 2012


Du 25 au 27 octobre 2012, au Palais de la Culture d’Hanoï (Vitenam), la cinquième édition de l’exposition internationale sur l’énergie nucléaire a réuni les principaux acteurs du nucléaire Français mais aussi Coréens, Russes, Japonais et quelques entreprises américaines et canadiennes. Le salon, initialement dédié aux étudiants et au grand public, est de plus en plus l’occasion de rencontres d’affaires. Il faut dire que le projet de programme électronucléaire du Vietnam a beaucoup muri ces deux dernières années ; le pays a signé des accord avec la Russie et le Japon qui devraient conduire à la mise en route d’une première centrale nucléaire sur le site de Ninh Thuan dès 2020.
Bernard Bigot, administrateur du CEA, lors de l'inauguration de l'exposition internationale sur l'énergie nucléaire

Le salon était d’ailleurs tenu en parallèle d’un séminaire où de nombreux organismes et entreprises se pressaient pour présenter leurs compétences et leurs offres de service ou de technologie.
Les Français ont mis l’accent sur une offre technologique adaptée au Vietnam, proposant un réacteur de moyenne puissance Atmea 1 de conception franco-japonaise, mais ils ont aussi insisté sur la nécessité de bien prendre en compte la question de la formation.
Comme l’accident de Fukushima l’a en effet montré il y a deux ans, la mise en œuvre d’un programme énergétique nucléaire exige de s’approprier au meilleur niveau un ensemble complet de savoirs et compétences et d’entretenir une forte culture de sûreté et sécurité. La question de la disponibilité de l’ensemble des compétences indispensables et des ressources humaines associées peut constituer un goulot d’étranglement pour le développement d’un tel programme. La diversité des métiers nécessaires va bien au delà de la sphère technique et scientifique. Hormis le domaine industriel, il nécessaire de disposer de compétences au meilleur niveau aussi bien dans la R&D que dans les organes de régulation (autorité de sûreté, organisme d’analyse et de soutien en matière de sûreté et de radioprotection), la sphère juridique, politique et sociétale.
Pour partager avec ses partenaires étrangers les meilleurs pratiques en matière de sûreté ainsi que l’ensemble des connaissances indispensables au développement responsable d’une industrie nucléaire pour l’énergie, la France s’est dotée d’un point d’accès unifié à son système de formation. L’institut international de l’énergie nucléaire (I2EN), qui était présent sur le pavillon de la France à Hanoï, a vocation à répondre aux attentes du Vietnam en matière de formation académique et professionnelle dans le domaine de l’énergie nucléaire.
La France dispose de nombreuses ressources de formation, avec plus de 1000 ingénieurs nucléaire diplômés par an. Outre les universités et l’institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN), il convient de citer deux structures opérationnelles de formation professionnelle, l’International Nuclear Academy (INA) et l’Institut européen de formation et de tutorat dans le domaine de la sûreté et de la radioprotection (ENSTTI).
Dans le cadre d’accords formalisés, l’I2EN et ses partenaires peuvent donc accompagner les acteurs vietnamiens du nucléaire dans l’accueil et l’accompagnement personnalisé des étudiants, stagiaires, enseignants et professionnels vietnamiens qui viendraient se former en France dans le cadre d’un accord bilatéral : plus de 20 masters en ingénierie nucléaires sont enseignés dans notre pays, avec différentes spécialisations. En lien étroit avec les organismes de recherche et les industriels, ces enseignements bénéficient des dernières avancées de la recherche et du retour d’expérience industriel. Plusieurs plateformes de formation, animées par des industriels ou des académiques, proposent l’accès à des outils de formation de pointe (simulateurs, logiciels de conception et d’accidentologie, serious games, maquettes échelle 1, salles et ateliers de chimie, d’analyse et d’instrumentation nucléaire), via des formations thématiques de quelques jours à plusieurs semaines. Un stage en laboratoire ou en entreprise du domaine nucléaire est en général obligatoire pour valider la formation.
L’organisation de cours, de séminaires de réflexion et de formation, en collaboration avec le milieu académique ou industriel local est également possible, au Vietnam ou en France. Ainsi, l’I2EN et ses partenaires proposent un programme baptisé « Train The Trainers » dédié aux enseignants des universités qui pilotent ou se préparent à déployer leurs propres cursus de formation à l’énergie nucléaire. Pour les y aider, « Train The Trainers » propose un approfondissement pragmatiques de la connaissance du nucléaire -avec 12 semaines de cours intensif et de nombreuses visites d’installations nucléaires françaises- ainsi que l’opportunité, pour le stagiaires, de nouer des collaboration avec leurs homologues français tant pour l’enseignement que pour les pratiques professionnels (industrie et R&D), au cours d’un stage en laboratoire de 12 semaines.
L’accueil et l’accompagnement personnalisé des étudiants, stagiaires et professionnels vietnamiens qui viendraient se former en France dans le cadre d’accords bilatéraux en lien étroit avec les organismes de recherche et les industriels, permettraient donc au Vietnam de bénéficier des dernières avancées de la recherche et du retour d’expérience industriel, et à la France d’accompagner durablement la politique énergétique de ce pays…

source : lenergiedavancer

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Seriez-vous un bon expert ? ou la télé du futur...

lundi 29 octobre 2012


Depuis le 5 septembre 2012, Julien Courbet anime sur France 2 la deuxième saison de « Seriez-vous un bon expert ? ». Trouvant son principe entre le jeu et le magazine, l'émission propose à une brochette de candidats de s'affronter autour de 3 thèmes, en présence d’experts de chaque sujet. Au fil des bonnes réponses, le meilleur candidat peut remporter jusqu'à 10 000 euros. Le succès fut quasiment immédiat, et un public de fidèles rapidement conquis : la page Facebook de l’émission réunit déjà plus de 5000 fans. Innovant dans sa présentation, le projet marque également une réelle nouveauté en matière d'interactivité avec les téléspectateurs : fini le temps du jeu télévisé bien cloisonné dans la petite lucarne, dans « Seriez-vous un bon expert ? », ce n'est pas parce que vous n'êtes pas à l'antenne que vous ne pouvez pas prendre part au jeu et répondre aux questions... chacun a en effet la possibilité de jouer depuis chez lui, en répondant en direct aux questions posées, grâce à une application mobile. 
appli Android Seriez-vous un bon expert ?
Une version Iphone a vu le jour à la saison dernière, séduisant des milliers de joueurs. Mais dès cette semaine, La Concepteria, qui produit l’émission, va plus loin, en proposant égalementune application Android, qui permet au plus grand nombre de tenter sa chance. Il suffit, après avoir téléchargé l'application sur l’Android market, de flasher le code qui apparaît sur l’écran de télévision au début de chaque émission puis de répondre aux questions qui apparaissent sur son terminal exactement comme sur l’écran tactile des candidats à l’antenne. À la clé, chaque jour, 200 euros pour le meilleur joueur à distance, quel que soit votre téléphone !
Au-delà de la prouesse technique, c’est la télévision de demain qui s’annonce ainsi, une télévision qu’on ne fera plus que regarder, mais qui deviendra un media connecté à nos outils de communication, un media essentiellement participatif et interactif.

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La compétence française au cœur de la conférence générale de l’AIEA

mercredi 19 septembre 2012


Du 17 au 21 septembre se déroule à Vienne la 56e conférence générale de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA). Son directeur général, Yukiya Amano, a ouvert le rendez-vous annuel des pays membres en rappelant les enjeux actuels et les avancées de la technologie nucléaire. L'accent a été mis sur la sûreté du nucléaire, tâche première de l'Agence, ainsi que sur les programmes parallèles qui cherchent à renforcer la sécurité alimentaire via l'utilisation de la technologie nucléaire. Le programme « Food for Future 1», par exemple,  regroupe plusieurs centaines de projets dans une douzaine de pays, dans lesquels la technologie nucléaire permet d'améliorer le rendement des récoltes et la gestion des sols, ou encore de réduire l'emploi des pesticides. La recherche de traitements contre le cancer fait également partie de ces projets qui exportent les connaissances des acteurs nucléaires à d'autres domaines que celui de l'énergie. Le président a également fait part des menaces qui pèsent sur l'utilisation pacifique de la technologie nucléaire, notamment du fait des programmes nucléaires de l'Iran, de la Corée du Nord et de la Syrie. 
Les centrales nucléaires demeurent le poste le plus développé de l'application de la technologie nucléaire à usage civil. Un an après l’accident de Fukushima, le nucléaire est une technologie qui reste au centre des programmes énergétiques de nombreux pays. L’accident de Fukushima a renforcé la prise en compte des aspects sûreté. L’AIEA se veut un centre d'expertise œuvrant à la sécurité de tous et se destine à introduire auprès des nouveaux-venus les bonnes pratiques en matière de sûreté, grâce aux outils de haute technologie mis en place et développés par ses états-membres. Yukiya Amano a en ce sens souligné dans sa déclarations que les « plus hauts standards de sûreté doivent être à la base de tout programme nucléaire. »
La France demeure en première ligne de l'expertise nucléaire internationale et concentre un grand nombre d'acteurs présents sur le stand officiel pendant toute la durée de la conférence – une « Equipe de France » du nucléaire qui sa promotion dans un film que l’on découvre ici : 

Nuclear France 2012 from I2EN-Video on Vimeo.

La Conférence permet en outre de rappeler que la formation, le transfert de technologie et la transmission des connaissances, des savoirs faire et des pratiques demeurent les moyens le plus efficaces d'améliorer la sûreté du nucléaire à l'international.L'Institut international de l’énergie nucléaire (I2en), sis à Paris-Saclay, constitue ainsi la vitrine de la plupart des formations destinées aux futures acteurs du nucléaire, et incarne l'avenir de du partage des compétences françaises à l'international, comme en témoigne ce guide des formations récemment publié, Basé sur l’étude annuelle de l’I2en sur plus de 35 filières de formation, il présente 22 parcours spécifiques de l’énergie nucléaire. Pour la première fois, les contenus des programmes de cours sont analysés avec une grille de lecture unique.
Les principaux acteurs français du nucléaire sont bien sur au rendez vous de la conférence générale de l’AIEA. Ils sont présents sur le stand France au VIC-Plaza, et y proposent plusieures rencontres thématiques 
Mercredi 19/9, à 15h, le CEA parlera des applications nucléaires pour la santé, l'environnement et l'agriculture 
Jeudi 20/9, entre 11h et 12h30, entre 14h et 18h30, le CEA présentera à nouveau un véhicule de localisation gamma. 
De plus, Jacques Figuet, directeur de l'I2en, sera l'un des intervenants du séminaire organisé par l'AIEA en marge de la Conférence générale, le mercredi 19 septembre 2012  (VIC Vienne, Bâtiment M, salle M4 de 11h30 à 13h); il traitera de l'approche intégrée de formation du personnel dans le domaine nucléaire.


 TechnoPropres

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L'expérimentation Ecovoiturage en Isère : trois mois après

vendredi 6 juillet 2012

Retour sur le déploiement, le 2 avril dernier, du service Écovoiturage en Isère sur les axes Crolles/Grenoble et Bourgoin-Jallieu/Lyon. Basée sur l’utilisation de smartphones et d’Internet avec la technologie Covivo, cette expérimentation de covoiturage en temps réel fait suite à une première expérience dans le Vercors. Yvan Martinod, chef de projet Écovoiturage au Conseil général de l’Isère dresse un premier point d’étape après 3 mois d’activité.
Quelques mois de promotion du covoiturage dynamique pèsent certes peu par rapport à plusieurs décennies de prépondérance  de la voiture individuelle et de la culture de liberté qui y est associée. Les modèles sociaux et culturels imprègnent fortement le rapport à l’automobile et aux déplacements, pourtant, au niveau local, certaines pratiques évoluent dès lors que l’innovation proposée correspond à un réel besoin. C’est le cas de l’Écovoiturage : les freins sociaux sont nombreux qui apparentent le covoiturage au stop et qui l’assimilent à une contrainte. Finir tard le soir, travailler avec des horaires flexibles, écouter de la musique, récupérer les enfants… autant d’éléments en définitive compatibles avec le covoiturage, surtout s’il est dynamique !
L’enjeu, explique Yvan Martinod, est de fiabiliser l’offre afin d’inciter les personnes à faire une demande de covoiturage dynamique. En effet, une fois qu’un premier covoiturage est réalisé, nombreux sont les usagers satisfaits d’avoir eu recours au service et d’avoir en même temps rencontré des collègues. Le frein social et culturel est battu en brèche dès lors que l’utilité du service est démontrée, d’autant que les liens avec les voisins et les collègues en sortent renforcés. C’est sur cet argumentaire que s’est développée la campagne de communication en affichage, presse et radio ainsi qu’un spot sur Daily Motion, autour de cette initiative portée par Covivo.

L’apport des nouvelles technologies est considérable. Le système de géolocalisation est de plus en plus performant et pertinent, notamment par rapport à la première phase d’expérimentation dans le Vercors. Cette deuxième phase voit la maturation des outils et du système d’information. Les résultats sont là : plus de 1700 inscrits en 3 mois (contre 150 par mois pour un site de covoiturage classique) et 5 à 6 covoiturages, directement issus du système développé par Covivo, sont enregistrés chaque jour – 30 à 40 covoiturages informels seraient réalisés en parallèle, par des usagers initiaux de l’Écovoiturage qui auraient pris l’habitude de s’organiser sans s’enregistrer avec leur smarphone. L’objectif à moyen ou long terme serait de faire passer le taux d’occupation des véhicules de 1,1 à 1,4 personnes.
Restent cinq objectifs principaux, qualitatifs et quantitatifs, à développer :
- conforter les résultats de l’expérimentation dans le Vercors du point de vue sociologique et technique et l’étendre à un territoire différent mais demandeurs de solutions de mobilités douces
- obtenir une masse critique d’utilisateurs, suffisante pour que le système fonctionne de lui-même, rassemblée dans une base de données qui communique avec les bases de données d’autres territoires et structures de mobilité
- mobiliser les opérateurs institutionnels et privés pour une convergence des bases de données par la création de standards, faisant du covoiturage un service public au même titre que le tram, le bus ou le vélo
- faire du covoiturage, et de sa version dynamique, une vraie offre de mobilité, partie prenante de l’intermodalité
- continuer à développer les outils issus des technologies de l’information et travailler sur leur fiabilité
Un travail est effectué auprès des employeurs des bassins d’emploi grenoblois et berjalliens afin de développer des animations et des actions profitant directement aux covoitureurs. Il est envisagé d’intégrer aux plans de déplacements entreprise (PDE) des incitations à destination des utilisateurs des services de covoiturage. Pourquoi ne pas réserver des places de parking aux conducteurs qui déposent des offres de covoiturage ? Comment aménager les horaires de ceux qui font appel au covoiturage ? Comment imaginer le remboursement des frais de covoiturage – des relevés mensuels semblables aux relevés d’abonnement aux transports en commun ?
Autant de pistes de réflexions pour les mois à venir, complétées par la mise en place d’un laboratoire d’usage le 28 juin. Une vingtaine d’utilisateurs se réunissent à Bernin pour évoquer leur expérience du covoiturage dynamique. Des sociologues de l’université de Lorraine analyseront les motivations de chacun, apportant ainsi une réelle information qualitative sur la question.
Andrea, cité dans l’article précédent, a, depuis avril, pris connaissance du dispositif Écovoiturage mais ne s’y pas inscrit faute de motivation. Peut-être également faute d’incitation financière, ou plus probablement parce qu’il ne s’est pas encore projeté dans l’utilisation du service et de ses avantages pour lui. Tandis que le service s’améliore, le bouche à oreilles continue de fonctionner, rendez-vous donc dans quelques mois…

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L’équipe de France du nucléaire jouait en Pologne en mai dernier

Ce n’était pas encore une équipe de foot qui se pressait à Varsovie mais bien l’équipe de France du nucléaire. Avec plus de 10 communications au deuxième congrès international de l’énergie nucléaire (INEC), les ingénieurs français ont répondu de manière très coordonnée à l’invitation de leurs collègues polonais de l’Université de technologie de Varsovie (WUT).

Il est vrai que la Pologne concentre actuellement beaucoup d’attention de la part des acteurs de l’énergie car sa demande en électricité augmente de plus 3% par an. Et tous les grands acteurs du nucléaire, à l’échelle internationale, retiennent leur souffle car, au moment ou elle accueillera le championnat d’Europe de foot, Varsovie devrait publier un appel d’offre pour 3000 MW de puissance électrique d’origine nucléaire. Les toutes premières centrales dans ce pays de plus de 38 millions d’habitants symboliseront peut être une forme de revendication d’indépendance bordé par l’Allemagne engagée dans une voie non nucléaire et la Russie, capable d’offrir bien des services aussi bien dans la fourniture de gaz que d’électricité d’origine nucléaire.
De fait, on sent s’avancer des concurrents majeurs, comme sur le terrain d’un match : pour fournir 3000 MW, il faut, par exemple, deux EPR européens ou trois AP1000 américains. Les deux camps affichent leurs couleurs puisque l’université d’Etat de l’Oregon (OSU, Etats unis) et l’institut international de l’énergie nucléaire (I2EN), qui rassemble les principaux acteurs français du nucléaire pour proposer de solutions de formations adaptés aux besoin de pays partenaires, ont apporté leur soutien à l’université technologique de Varsovie pour l’organisation et le financement du congrès INEC. Et de fait, chacun a ses couleurs : les trois lettres rouges d’OSU et la boule bleu s’affichent en grand sur l’écran de la salle de conférence, de part et d’autre du très graphique écusson de WUT.
Lors de la première journée du congrès, on a pu voir nettement les propos s’organiser en trois pôles. Le premier concernait évidemment la sûreté ; il était éminemment transverse, ne prêtait à aucune polémique et faisait fortement référence l’accident de Fukushima, comme à ceux de Three Mille Island (USA, 1974) et de Tchernobyl (1986). Dans les deux autres pôles de discussion, les fournisseurs potentiels de solutions nucléaires se sont différentiés. Bien qu’étant dans le cadre d’un congrès universitaire, les américains ont plutôt déployé une argumentation commerciale, très rodée et très efficace. Les intervenants successifs ont insisté sur le contrôle qualité, et ont pointé du doigt des projets de construction de centrale terminés dans le planning et le budget annoncés au départ. Certains ont prôné la gestion par projet, en assimilant un projet nucléaire à n’importe quel autre chantier de BTP.
Les Français ont eu des propos plus nuancés. « Le nucléaire n’est pas un business industriel comme les autres », souligne Claude Guet (I2EN) qui a programmé les différentes interventions de la délégation française à INEC. De fait, les intervenants français ont exposé en détail leurs moyens de R&D, leurs capacités de formation mais aussi le fonctionnement de l’EPR. Ils sont revenus sur l’effort particulier des évaluations complémentaires de sûreté, les fameux « stress tests », réalisés après l’accident de Fukushima et déployés au niveau européen. En cela, ils ont soigneusement illustré les propos de l’Ambassadeur de France et de l’Administrateur général adjoint du CEA qui, lors de la session d’ouverture de la conférence, ont rappelé que la France souhaite partager la culture de sûreté, les connaissances scientifiques et le retour d’expérience technologique acquis ces 50 dernières années avec les pays qui engagent un programme de développement de l’énergie nucléaire à des fins de production électrique.
Même si la Pologne n’est pas encore équipée de centrales nucléaires, les grands industriels français du secteur, tout comme leurs concurrents américains, revendiquent à juste titre des implantations sérieuses en Pologne.
S’agissant du nucléaire, les français sont également présents dans les domaines plus académiques de la formation et de la R&D. Ainsi le CEA a remis, cette semaine, à ses homologues polonais une série de code de calculs développés par différents acteurs français du domaine, qui permet de simuler tout ou partie du fonctionnement d’un cœur de réacteur. L’ambassade de France a organisé en 2012 pas moins de trois séminaires de formation spécifiquement dédiés à la sûreté, aux affaires publiques liées au nucléaire, et aux codes de calcul. L’INSTN, l’I2EN et l’Agence France Nucléaire international, ont organisé l’accueil de près de 20 enseignants chercheurs polonais pour des cours intensifs, des visites d’installations nucléaires et des stages en laboratoires.

Page dédiées à la délégation française à la conférence INEC : http://www.i2en.fr/fr/news/84
Page dédiée à l’accueil en France 20 enseignants-chercheurs polonais : http://www.i2en.fr/fr/news/42
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Bar des sciences le 26 juin à Paris : Science et technologies 
aux deux confins de l’Univers

vendredi 22 juin 2012


L’Univers recèle bien des trésors…  et tous leurs mystères. A l’échelle de l’angström et en dessous, ce sont les briques élémentaires qui composent la matière, vivante et inerte. A l’échelle des années lumières, ce sont les galaxies et les étoiles, chaudrons des atomes. Dans ces deux mondes, si éloignés de nos sensations quotidiennes, l’intuition ne sert plus à rien car la physique est bouleversée : mécanique quantique et relativité générale, deux sœurs inconciliables, règnent en maitre à chacun des deux confins des dimensions de l’Univers. Pour explorer ces mondes, les physiciens mènent des développements technologiques très pointus et à grande échelle : satellites, accélérateurs, capteurs de rayonnements et logiciels d’analyse d’images sont une partie de leur arsenal, qu’ils mettent en œuvre au sein de grandes collaborations internationales.

Mardi 26 juin au soir, au café du Pont neuf - 14, quai du Louvre, Paris 1er (Metro Pont-Neuf), Philippe Chomaz et Etienne Augé, physiciens français, vous feront partager leur propre expérience dans cette quête aux frontières de la connaissance et de la technologie. Ils nous conteront comment les physiciens approfondissent les connaissances sur la matière et l’énergie tout en constituant un moteur essentiel du savoir-faire technologique des Hommes.
L’I2en, l’INSTN et l’association « Bar des sciences, Paris » organisent ce bar des sciences exceptionnel en marge d’une session internationale de formation à l’énergie nucléaire. L’Institut international de l’énergie nucléaire (I2en) a pour mission de promouvoir auprès de partenaires étrangers de la France les meilleures solutions de formation pour le développement des ressources humaines dans l'énergie nucléaire.  www.i2en.fr


Philippe Chomaz

Philippe Chomaz est physicien théoricien, spécialiste de physique des noyaux. Il a travaillé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) français, au laboratoire national Lawrence Berkeley, aux Etats Unis. Depuis 1991, il travaille au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives. Il a occupé différentes fonctions au grand accélérateur national d'ions lourds (GANIL), à Caen, en Normandie. En 2007, tout en étant directeur adjoint chargé de la physique, il a réorganisé toute la sûreté de l’établissement pour préparer l’installation du futur accélérateur d’ions Spiral 2. Il dirige aujourd’hui l’Institut de recherche sur les lois fondamentales de l’univers (CEA Irfu) qui intervient pour la recherche et les développements technologiques dans les domaines de l’astrophysique, de la physique des particules et de la physique nucléaire.

Etienne Augé

Etienne Augé est professeur de physique à l’Université Paris Sud. Depuis 30 ans, il participe à plusieurs expériences au Cern touchant à différents domaines de la physique des hautes énergies comme l’étude des interactions fortes ou la mesure de l’asymétrie matière-antimatière. De 1993 à 2008, il a participé plus particulièrement à la conception et à la mise en œuvre de l’expérience Atlas, centrée sur la recherche du Boson de Higgs par l’analyse de collisions proton-proton à très haute énergie auprès du collisionneur LHC. En plus de ses activités d’enseignement et de recherche, il a occupé plusieurs responsabilités au sein de l’Université Paris-Sud Il est membre du Conseil des Formations de l’Ecole Centrale de Paris et préside le comité de pilotage de l’Institut international de l’énergie nucléaire. Il est, en outre, directeur-adjoint scientifique de l’Institut de physique nucléaire & de physique des particules du CNRS.

Claude Barbalat

Claude Barbalat (I2EN) est l’un des organisateurs de cet événement inédit : le Bar des sciences. Entretien.

Pourquoi vous êtes-vous lancé dans ce projet ?
Le Bar des sciences est organisé dans le cadre d’un séminaire de formation de l’Agence Internationale de l’énergie atomique (AIEA), dont le siège se trouve à Vienne. L’agence propose régulièrement des sessions dans différents pays. Cette année, la France accueille pendant deux semaines ce séminaire, réservé aux décideurs de tous les pays qui envisagent de construire leur propre programme nucléaire afin de produire de l’électricité.


Quels sont les pays concernés ? 
Se joignent à nous des personnes venant d’Afrique, du Moyen-Orient, ou d’Extrême-Orient.


Le bar des sciences est l’un des événements qui se tiennent au cours de ce séminaire. Expliquez-nous de quoi il s’agit. 
Les participants auront, pendant toute la durée de cette formation, des conférences et des tables rondes sur tous les enjeux qui doivent être soulevés afin de commencer dans de bonnes conditions un programme de production d’énergie nucléaire. L’accent est mis sur la sûreté, en particulier après l’accident de Fukushima. Mais on abordera aussi la structure des réacteurs, le cycle du combustible nucléaire, le démantèlement, aussi bien que le choix du site pour l’implantation d’une centrale, les débats publics et les questions économiques.


Quels sont les intervenants? 
Tout d’abord, nous avons des experts de l’AIEA ! Mais aussi un large panel d’experts venant de toutes les institutions, les centres de recherches, les agences publiques et de la grande industrie, qui travaillent en France dans le domaine de l’énergie nucléaire.
Comme vous le savez, la France a acquis une longue et vaste expérience depuis toutes ces années, et nous sommes prêts à la partager. Il est de notre responsabilité de promouvoir la sûreté et la prise de conscience des acteurs du secteur nucléaire dans le monde entier.


Y a-t-il des activités ou des visites techniques prévues pendant ces séminaires ?
Oui, bien sûr. Les participants visiteront le réacteur EPR actuellement en construction à Flamanville ainsi que l’usine de retraitement de combustible de la Hague. Ils auront aussi la possibilité de découvrir la France, grâce à une visite privée de ce merveilleux musée qu’est le Musée d’Orsay et une visite de l’incroyable Cité de la mer, à Cherbourg où vous pouvez pénétrer à l’intérieur du sous-marin nucléaire le Redoutable ! Le Bar des sciences a été également organisé pour montrer que la recherche fondamentale en physique des hautes énergies exige de mener à bien d’énormes projets, avec des technologies innovantes! Tout comme l’énergie nucléaire !


Qui a organisé ce programme riche en événements ? 
L’institut international de l’énergie nucléaire (I2EN) et l’institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN) ont organisé tout cela avec le soutien et les instructions de l’IAEA.

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Nucléaire : collaboration franco-tchèque autour de l’I2en

mardi 22 mai 2012

L'Institut international de l'énergie nucléaire (I2EN) et son homologue tchèque, le Czech nuclear education network (CENEN), ont signé un accord qui scelle l'entente entre les deux pays en matière de formation au nucléaire.

Du 29 mai au 1er juin prochain se tiendra, près de Prague en République Tchèque, un séminaire sur la sûreté nucléaire. Organisé par l'Institut international de l'énergie nucléaire, I2EN, et le Cenen (Czech Nuclear Education Network), ce séminaire a pour objectif de faire se rencontrer des étudiants et jeunes chercheurs français et tchèques. L'enjeu est de taille puisque ces futurs acteurs du nucléaire seront amenés à travailler ensemble, tout au long de leur carrière, du fait de la collaboration entre les deux pays dans ce domaine.

Si la France et la République Tchèque se rapprochent, c'est qu'un réel échange de connaissances s'installe, comme c’est déjà le cas, toujours par le biais de l’I2en, avec la Pologne. L'expertise française répond aux ambitions de développement tchèques : six réacteurs de conception russe ont été mis en service entre 1985 et 2003, et la production d'énergie nucléaire devrait augmenter d'ici à 2060 pour couvrir, à terme, 60 % de la consommation d'énergie du pays.

La République Tchèque est à ce jour le seul pays européen à avoir lancé un appel d'offre pour la construction de nouveaux réacteurs. Trois entreprises pré-sélectionnées ont déjà proposé leurs services : le groupe français Areva, l'américain Westinghouse et le russo-tchèque Atomstoiexport. Le choix final sera connu courant 2013.

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