Les changements climatiques rendent soucieux les citoyens européens…

lundi 8 décembre 2008

D’après une récente étude d’Eurobaromètre, après la pauvreté, les changements climatiques constituent le plus gros problème auquel les Européens doivent faire face aujourd’hui. Plus de 60% des personnes interrogées reconnaissent avoir apporté des changements dans leur mode de vie, pour essayer de réduire les émissions de CO2 en utilisant, par exemple, des moyens de transport écologique.



Un rapport du Conseil intergouvernemental sur les changements climatiques a mis en garde récemment contre les émissions de gaz à effet de serre, le rehaussement du niveau des mers, des tempêtes dévastatrices, des épisodes caniculaires et les périodes de sécheresse. Le réchauffement global est un souci non seulement pour les Européens lambda, mais aussi pour les institutions des communautés européennes. Dans leur désir de réduire les conséquences négatives de ce phénomène préoccupant, dès le mois de mars 2007, l’UE s’est fixé l’objectif ambitieux de réduire les émissions de CO2 de 20% jusqu’en 2020. Accroître l’efficience énergétique de nombreux appareils, notamment électroménagers, introduire de nouvelles normes écologiques pour les automobiles, limiter les émissions polluantes dans les transports en commun – autant de mesures qui toutes vont dans le sens de l’assainissement de l’air que nous respirons. Il nous est également préconisé d’utiliser des sources d’énergie renouvelable tels que le soleil, le vent et les biocarburants. L’ambition de la présidence française de l’Union européenne est d’adopter avant la fin de l’année un paquet législatif européen qui garantisse l’atteinte des objectifs dans le grand combat contre les bouleversements climatiques.
A l’initiative du Bureau d’information du Parlement européen en Bulgarie, un forum s’est déroulé à Sofia, qui a permis à des eurodéputés bulgares de débattre avec des représentants d’ONG sur les initiatives législatives européennes concernant les changements climatiques. Pour commencer, la part des biocarburants devrait atteindre 10% de la consommation d’essence et de gazole d’ici 2020 et ce thème a donné lieu à un débat houleux. Ainsi les représentants des organisations écologiques ont-elles exprimé un doute quand à la recevabilité de cette prescription. Certainsdétails du débat ont été apportés par Véronika Ferdinandova de l’Association bulgare pour la protection des oiseaux :
« Pour produire les biocarburants dont il est question, il faut dégager des terrains immenses pour y planter du colza, c'est-à-dire modifier la structures des terres agricoles et leur affectation. Et si la production ne suffit pas, il faudra s’orienter vers l’importation. Je me souviens d’un programme européen qui n’a pas été réglementé pour pouvoir être appliqué en Bulgarie. Il prévoyait de laisser en friche 10% des terres arables, pour pouvoir dégager des zones tampons et ne pas bouleverser l’équilibre de l’environnement et la biodiversité. Ces 10% justement ont été supprimés il y a quelques mois pour permettre aux agriculteurs européens d’y installer les futures composantes végétales du bioéthanol. Et pendant qu’on parle de sources d’énergie renouvelable, on oublie la biodiversité, car on ne jure que par les résultats économiques et les profits à en tirer. Et moi, ce qui m’inquiète, c’est l’usage détourné des terres agricoles, l’offensive de l’agriculture intensive et l’exploitation du fonds forestier. »

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