Les énergies renouvelables en France : un plébiscite assombri par un rapport coût / efficacité perfectible
mardi 21 octobre 2008
Une étude réalisée pour l’Ademe indique que 97% et 67% des Français se déclarent respectivement favorables et très favorables au développement des énergies renouvelables. Ils sont toutefois 53% à trouver leur coût d’installation trop élevé.
Lemonde.fr rappelle que la France s’est engagée à couvrir 20 % de ses besoins énergétiques grâce aux renouvelables d’ici 2020.
Pourtant, l’hydraulique aurait « une marge de progression quasi nulle », du fait d'une couverture presque complète du parc disponible, et le développement exceptionnel du nucléaire a par ailleurs stérilisé l'éclosion de toute autre technologie peu émettrice de CO2 ».
Le solaire, qui croît de 40% par an, semble pouvoir être le grand favori des énergies renouvelables, mais d’après le quotidien, « pour obtenir une puissance de 2 mégawatts (MW) [soit l'équivalent une éolienne], il faut couvrir un stade de football de capteurs solaires ». Améliorer l'efficacité des cellules photovoltaïques est cruciale pour la poursuite de l'équipement : l'Institut des technologies photoniques de Iena (IPHT) développe actuellement un nouveau type de cellules solaires combinant des couches polymères semi-conductrices avec des nanofils de silicium, qui permettent de multiplier par 100 la surface de la cellule solaire. Intitulé « HyPoSolar », ce projet a pour but d'améliorer le rendement des cellules PV organiques, qui n'atteint aujourd'hui que 5%.
Quant à l’éolien, 2 200 aérogénérateurs déjà installés fournissent moins de 1 % de l'énergie totale en France, soit 2 500 MW, bien peu au regard des productions de l'Allemagne ou du Danemark. Le développement de cette énergie est freiné par son coût.
Cependant, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'état chargée de l'Ecologie, se veut rassurante : « Il est évident que dans les années à venir, si l'énergie devient plus chère encore, l'éolien pourrait exploser en France ». D'autant qu'une véritable filière industrielle de l'éolien reste à construire en France.
Que ce soit, donc, pour le solaire ou pour l'éolien, l'effet de levier reposera en dernière instance sur le développement technologique, qui permettra de rendre ces sources d'énergies compétitives.
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