Le plan « Biomasse 3 » financera 32 projets pour 266MW

jeudi 25 février 2010

Les résultats de l’appel d’offres « Biomasse 3 » lancé il y a un an, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, viennent d’être révélés. Au total, 266 MW ont été retenus sur 32 projets. Les objectifs fixés par le Grenelle visent 2 300 MW en 2020 alors que la France dispose actuellement de 700 MW installés. Un nouvel appel d’offres sera lancé dans les prochaines semaines, avec un objectif de 800 MW supplémentaires, principalement sur la cogénération (GreenUnivers).





Le plus gros projet sélectionné est une centrale biomasse de 50 MW en Haute-Normandie par la société Biomasse Energie d’Alizay. Une unité de cogénération de 23 MW par Bioere en Aquitaine est également retenue. Le groupe Dalkia s’adjuge 6 projets modestes, d’une puissance cumulée de près de 50 MW.

A elles trois, ces sociétés se partagent une petite moitié de la puissance totale annoncée. Les autres projets ont une puissance comprise entre trois et une dizaine de mégawatts. L’ensemble des 32 projets représente un investissement de 750 millions d'euros et l’Etat apportera un soutien annuel de 150 millions d’euros pendant 20 ans.

Parmi les autres candidats retenus, EO2 et Biomelec remportent chacun deux projets.








Les constructions devront être achevées en 2012 et les projets pourront bénéficier d’un tarif préférentiel d’achat de l’électricité, de 145 €/MWh en moyenne.

164 MW, soit 60% de la puissance totale, sont situés dans des régions considérées comme prioritaires par le gouvernement : la zone Nord-Est, pour redynamiser les bassins d’emplois sinistrés face aux restructurations de la Défense, les massifs de montagne, et la Bretagne compte tenu de son déficit de production électrique.

Les unités seront alimentées par des combustibles issus de l’industrie du bois, toutes biomasses issues de forêt ou encore les déchets industriels et les produits obtenus après broyage issus des centres de tri.

Mi-2009, le ministère faisait état de 106 dossiers déposés cumulant une puissance de 936 MW, soit quatre fois plus que l'objectif initial escompté. Déjà en 2008, l'appel à projets "Biomasse 2" avait rencontré un grand succès. 56 dossiers avaient été déposés pour une puissance de 700 MW, alors que seulement 300 MW avait été sélectionnés.


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2000-2009, décennie la plus chaude selon la NASA

Il est toujours intéressant d’étudier les modélisations et visualisations des changements climatiques pour mieux comprendre le « temps long » dans lequel se déroule ce phénomène. La NASA, qui avait déjà produite d’impressionnantes images de la fonte des calottes glaciaires entre 2004 et 2008, propose cette carte qui montre le changement de température de 2000 à 2009 (en rouge, les régions dont la température a augmenté, en bleu, celles où elle a baissé). Les zones qui ont connu la plus grande hausse sont… dans l’Arctique et une partie de l’Antarctique (Treehugger). La décennie écoulée a été la plus chaude depuis que l’on recueille des données sur le climat au niveau mondial, en 1880. Pis, l’année 2009 a été la 2nde plus chaude depuis cette même date, et le plus chaud dans l’hémisphère sud.



James Hansen, directeur du prestigieux Goddard Institute for Space Studies, insiste sur l’importance des tendances à long terme, et pas uniquement en raison par année la plus chaude. « Il y a des écarts de température d’une année sur l’autre qui sont dus au phénomène climatique El Nino. Par contre, en lissant la température moyenne sur 5 ou 10 ans, on relativise ces écarts annuels, et on constate que le réchauffement climatique est une réalité ».


Les chiffres de la NASA sont significatifs : la surface de la Terre s’est réchauffée de 0,2°C par décennie ces 30 dernières années. Les registres montrent que depuis que l’on tient à jour ces statistiques, la température de la planète à augmentée de 0,8°C, soit un peu moins de la moitié du seuil des 2°C, dont on sait qu’ils causeraient par la montée du niveau des océans des modifications irréversibles de notre environnement.



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Detroit : de « Motor-City » à « Farm-Ville » ?

mardi 23 février 2010

Detroit. Le nom est évocateur de cette période faste des Etats-Unis où ce qui était à l’époque la 4e ville du pays produisait les voitures des « Big Three » (Chrysler, Ford, General Motors). Depuis, évidemment, la crise économique est passée par là, les américains ont du changer leur manière de vivre l’automobile, et le développement de l’écologie a révélé le retard pris par ces constructeurs en termes de mobilité durable. La population de Detroit est passée de plus de 2 millions d’habitants à à peine 800 000 aujourd’hui, le prix de l’immobilier y atteint des planchers insoupçonnés (15 000 dollars pour le prix moyen d’une maison), et la cité prend des allures de ville-fantôme avec de vastes espaces industriels laissés en friche.

Ceci pourrait changer, heureusement. Nous avions déjà vu comment une ancienne usine automobile avait été transformée en site de production de panneaux solaires. Cette fois-ci, c’est un millionnaire qui souhaite venir à la rescousse de Detroit, en faisant de la cité des voitures une ferme urbaine. John Hantz estime qu’avec le territoire que recouvre Detroit (l’agglomération « physique » est plus vaste que celles cumulées de San Francisco, Boston et Manhattan), le potentiel de reconversion en une ferme communautaire est grand (Gas 2.0).



Le constat est simple : la plupart des grandes villes manquent d’espaces, notamment d’espaces verts, et encore ceux-ci n’ont-ils qu’une utilité de loisirs. John Hantz, lui, pense que Detroit peut produire sa propre nourriture sur cet espace, et éviter ainsi la dépendance des grandes villes modernes aux transports de denrées. L’intérêt de cette conversion serait également de créer des emplois dans une ville où le taux de chômage atteint les 27%.

Pour rentrer dans les détails du plan de Hantz, l’idée serait de créer des unités autonomes tout autour de la ville (comprenant logement + site de production agricole). Ces unités seraient équipées des dernières technologies d’agriculture propre, comme de systèmes de chauffage par compost. Notre millionnaire compte investir 30 millions de dollars dans un premier temps, une fois que la ville de Detroit lui aura accordé le droit d’exploiter certaines parcelles.


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L’effet d’aspiration des éoliennes : esthétique… et technique !

lundi 22 février 2010

Voici une photo magnifique qui montre l’effet d’aspiration des éoliennes lorsqu’elles sont placées « en enfilade » et en carré comme c’est le cas pour cette ferme (Horns Rev, Mer du Nord). Avec un vent qui vient exactement face au champ d’éoliennes, on voit bien la déperdition qu’il peut y avoir pour les éoliennes situées au 2nd, 3e, 4e rang, etc. (Treehugger). L’intérêt de cette image n’est donc pas qu’esthétique puisque cela illustre la déperdition de production d’énergie pour les éoliennes situées à l’arrière du champ (un peu comme un cycliste qui en suit un autre et qui ainsi évite le vent de face).



Le schéma que vous pouvez voir ici montre en effet la production d’énergie par turbine selon leur emplacement dans la « ligne », selon qu’elle soit en tête (face au vent) ou tout à l’arrière, derrière une enfilade d’une dizaine d’éoliennes (autant d’obstacles au vent). Ceci permet, à terme, d’optimiser le placement des éoliennes sur un champ donné en fonction de la distance entre les turbines et de la direction des vents. On peut ainsi voir des champs en carré, comme ici, mais aussi en arc (ou « amphithéâtre »), pour éviter qu’une éolienne en gêne une autre.



On voit donc que sur ce schéma, la 2nde éolienne produit déjà près de 20 à 30% de moins que la première. D’autres solutions peuvent être envisagées si l’on se souvient des dernières innovations dans l’éolien. Des collerettes peuvent être ajoutées à la base des éoliennes, dirigeant ainsi les vents vers la turbine. On peut aussi imaginer que les nouvelles éoliennes flottantes développées par le Danemark puissent constituer des « champs mobiles » capables de s’adapter en temps réel à la situation donnée.

+ : des "colliers" pour augmenter la prise de vent des éoliennes
+ : des éoliennes qui voient les vents venir


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L’énergie solaire pour reconstruire Haïti

vendredi 19 février 2010

La catastrophe a été telle qu’on ne sait pas vraiment par où commencer la reconstruction d’Haïti, après que la partie occidentale de l’ancienne Hispaniola a été dévastée par un séisme, mettant à terre l’ensemble des constructions et des réseaux de distribution d’eau et d’électricité. Si la solution d’urgence semble être de faire tourner des générateurs, cela ne pourra durer, l’essence est chère et toute l’île en a besoin. Mais Haïti dispose tout de même d’une ressource inépuisable : son ensoleillement abondant (EcoGeek).



Plusieurs entreprises et associations du secteur des énergies renouvelables se sont décidées à donner à Haïti les moyens de faire redémarrer le réseau d’électricité grâce à l’énergie solaire. Les équipements ainsi fournis doivent permettre de fournir de l’eau potable, de disposer de cuisines et de pouvoir réinitialiser le réseau de téléphonie mobile, évidemment indispensable pour la bonne coordination des efforts de reconstruction.






Sun Ovens International a ainsi fourni des centaines de four fonctionnant à l’énergie solaire, capables d’assurer la préparation de 1 200 repas en 8h dans les camps de réfugiés. Worldwater & Solar Technologies ont donné un générateur de 22kW pour un internat qui s’occupe de 350 enfants ainsi qu’un système de purification d’eau à énergie solaire capable de traiter près de 100 000 litres d’eau par jour (il est installé au centre d’aide de la Croix-Rouge). Digicel a de son côté donné 1 000 de ses téléphones portables « solaires » aux équipes de secours, et Sol. Inc une centaine de révèrbères solaires installables en moins d’une heure et qui durent toute la nuit pour éviter que l’obscurité n’arrête les recherches et les efforts de la communauté internationale.





Comme quoi les énergies renouvelables peuvent être envisagées dans une dimension de court-terme, en recréant un premier réseau électrique.





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La Nissan LEAF à la conquête des hotels japonais

jeudi 18 février 2010


Nous avons parlé à plusieurs reprises de la Nissan LEAF, la tout-électrique du constructeur nippon. Sa stratégie de pénétration des marchés est intéressante, puisqu’après l’accord signé avec le maire de San Francisco, c’est avec une association de chaines d’hôtels que cette voiture « propre » compte s’intégrer un peu plus dans nos paysages urbains. (Gas 2.0).




Le partenariat signé avec All Japan Ryokan Association vise dans un premier temps à installer des bornes de recharge dans pas moins de 18 000 hôtels au Japon. A ceci il faudra rajouter l’inclusion de la LEAF dans des « packages » de voyages. Vous réservez par exemple sur un site de voyage votre vol vers Tokyo, avec en option la possibilité de réserver une LEAF pour vous déplacer sur place. L’opération semble à priori tout bénéfice, avec une initiation à l’électrique pour des usagers voyageurs (et donc potentiellement plus concernés par les problématiques de transport).

Le choix du Japon est également stratégique, il s’agit du pays d’origine de Toyota qui est en pointe sur les hybrides et l’électrique, à tel point que fin 2009, les hybrides ont détrôné les essences en volume de vente mensuel. C’est également un pays « compact », avec seulement 1 400km entre les deux points les plus éloignés, aussi le chiffre de 18 000 stations de recharge devrait-il suffire pour couvrir le territoire et éviter les « zones blanches ».


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Des avions... en bouchons de liège ?

mercredi 17 février 2010


Poursuivons notre exploration des technologies propres, rayon « produits naturels ». Nous avons déjà vu comment l’on pouvait faire des biocarburants à partir de presque n’importe quelle matière (café, urine, tuberculose, bois mort, pastèque, etc). Dans l’aéronautique, nous avons vu comment la NASA s’inspirait de la « sagesse du lotus » pour copier le revêtement anti-eau et anti-poussière de la plante. Cette fois-ci, ce sont des composants de pointe de certains avions qui pourraient être fabriqués en liège (TreeHugger).




Traditionnellement, c’est le Portugal qui produit le plus de liège (et donc de bouchons) avec près de 157 000 tonnes par an, ce qui compte pour la moitié de la production mondiale. La demande, en revanche, s’effondre, car les bouchons sont de plus en plus en plastique ou en métal (moins coûteux), du coup les ingénieurs portugais s’échinent à trouver un nouveau débouché à cette matière, et c’est dans l’aéronautique que cela pourrait marcher selon Reuters :

« L’équipe d’Aerocork [traduction littérale : Aérobouchon] vise à remplacer les plastiques PVC poreux des fuselages et des ailes par du liège. Nous savons que le PVC ne sera plus utilisé dans quelques années, car c’est une matière très peu écolo-compatible. Notre idée, c’est de vendre des pièces en liège-carbone. Il ne s’agit pas d’un retour aux premiers avions en bois, la combinaison du liège et du carbone donne un matériau léger et ininflammable. On utilise déjà du liège pour la protection thermique des réservoirs d’essence des navettes spatiales. »

Reste donc à voir si ce composite fait de liège et de carbone satisfera les constructeurs d’avions, mais si c’est le cas, l’avantage est double, puisqu’il remplacerait un composant chimique (le PVC), mais aiderait aussi à protéger les forêts de liège au Portugal. WWF avait prédit que si le liège ne trouvait aucun débouché, le risque de désertification était réel dans la région méditerranéenne.


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Les technologies propres en Chine : un bilan

mardi 16 février 2010


Nous vous parlons régulièrement des efforts entrepris par la Chine pour se mettre aux énergies renouvelables et aux cleantechs en général. C’est notamment dans l’éolien que ses progrès ont été les plus remarquables (en devenant un leader mondial de ce secteur, en innovant sur des gratte-ciel à alvéoles éoliennes tout à fait remarquables ou encore du gigantesque projet du barrage des Trois-Gorges), mais ce grand pays fait des efforts dans d’autres technologies (Cleantechnica). Ceci peut-être pour répondre à cette phrase d’Obama qui affirmait que « le pays qui sera leader dans les technologies propres sera la locomotive économique du monde ».

Une statistique pour montrer le terrain sur lequel nous nous trouvons : le magazine Forbes a récemment classé les plus grands investissements dans les cleantechs, et 5 des 10 premiers se situent en Chine. Et comme souvent lorsque l’on parle de ce pays, c’est la taille qui fait la différence.



Dans l’éolien, si le plus grand champ au monde se trouve actuellement au Texas (782MW), la Chine est en train de construire un véritable corridor éolien qui devrait atteindre les 5 000MW cette année et 20 000 MW à terme. Soit 25 fois le record actuel, qui fait passer le champ de Roscoe au Texas pour un jouet.

Toujours dans la comparaison des records, la Chine a annoncé qu’elle était sur le point de construire un projet de champ solaire thermique de 2 000MW, soit 5 fois la taille du record actuel détenu par la Californie. Le photovoltaïque est aussi à l’honneur avec un projet de la même taille (2 000MW), loin, très loin devant le plus grand champ actuel qui se situe en Espagne et dont la capacité est d’un « petit » 60MW.

Qu’est ce qui explique ce gigantisme ? Voici quelques pistes proposées par Jonathan Fahey du magazine Forbes :

« Si les économies d’échelles permettent d’amoindrir le coût du MW supplémentaire, il ne faut pas oublier que les risques augmentent aussi. Donc pour le développeur, « bigger is better », mais pas forcément pour les financeurs et assureurs, ce qui limite, aux Etats-Unis, la taille de ces projets. Autre motif : le plan de relance, qui n’est pas infini, du coup, ce sont les petits projets, plus facile à mettre en œuvre et à « vendre », qui sont sélectionnés, au détriment d’un ou deux « giga-projets » qui consommeraient la totalité de ces crédits. Enfin, le cadre juridique est plus strict aux Etats-Unis. Pour la géothermie, la barre des 50MW entraine une procédure très différente – et plus complexe ».

Au final, la Chine bat les Etats-Unis à plate couture en ce qui concerne les dépenses prévues ces prochaines années dans les cleantechs, avec près de 440 milliards de dollars côté chinois contre 69 côté américain. Un rapport de 7 à 1. Enfin, tout n’est pas si noir puisque pour l’instant, la Chine s’appuie sur des technologies principalement américaines. Et l’on ne sait pas si la gestion de parcs si grands peut être viable.

Lien image : http://cleantechnica.com/2010/02/02/wow-china-is-serious-about-clean-energy/


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Eolien : la Maroc dans le vent !

lundi 15 février 2010

Le Maroc a récemment lancé un programme d'énergie solaire de 9 milliards de dollars. Le programme inclut cinq centrales qui devraient produire une capacité totale de 2000 MW d'ici 2020, l'équivalent d'environ 40 % de la production d'électricité du pays. De quoi continuer les efforts entreprise avec les premières installations de pompage-turbinage, aux pieds de l'Atlas.


Cela montre que la région MENA prend l'énergie solaire au sérieux. Mais, jusqu'ici, c'est dans l'éolien que les vrais progrès ont été réalisés. Le Maroc a commencé à s'intéresser aux énergies renouvelables en 1982, lorsque le Centre pour le développement de l'énergie renouvelable (CDER) a été fondé. Au milieu des années 1980, avec l'aide d'USAID, le Maroc a répertorié ses ressources éoliennes et les régions ayant le meilleur potentiel : celle de Tétouan, au nord, et celle de Tarfaya, à l'ouest. La vitesse moyenne du vent dans ces deux régions dépassait largement les huit mètres par seconde. Les investisseurs ont pointé le bout de leur nez.

U ne dizaine d'années plus tard, Al Koudia al Baida, un autre site au nord du pays, a accueilli le premier parc éolien, avec l'aide d'investisseurs allemands. L'Office national de l'électricité, ONE, a accepté de rester propriétaire du parc, tout en y achetant de l'électricité pendant 20 ans.



Le projet, qui génère 50 MW, a coûté quelque 60 millions de dollars. Un deuxième parc, plus petit, a été ouvert sur le même site en 1996, et deux parcs plus grands ont été ouverts dans d'autres régions. Au sud, Cap Sim, d'une capacité de 60 MW, a été ouvert en 2007. Un autre parc, à Tanger, représente un grand progrès, avec sa capacité prévue de 140 MW. Plusieurs autres parcs, d'une capacité totale de 300 MW, vont être installés près de Tarfaya d'ici 2012, des entreprises privées ayant accepté d'acheter leurs réserves.

Selon l'ingénieur Mustapha Enzili, chef des ressources et de l'ingénierie au CDER : « Les années 1990 étaient celles de la prospection et de la préparation, les années 2000 celles du développement des premiers parc éoliens, et les années 2010 devraient être celles de l'extension du réseau. »



Aujourd'hui, les entreprises industrielles peuvent produire leur propre électricité et vendre le surplus à ONE. Le cimentier Lafarge est en tête dans ce domaine, ayant installé un parc éolien d'une capacité de 32 MW. Certaines compagnies minières et sidérurgiques prévoient également de produire 1000 MW d'ici 2012 grâce à des parcs éoliens près de Tanger, Laâyoune et d'autres sites. L'Office national de l'eau potable est également en train d'effectuer une étude de faisabilité pour une centrale de dessalement à Tan-Tan utilisant un parc éolien de 10 MW. Au total, le Maroc pourrait produire plus de 1500 MW d'énergie éolienne d'ici 2012.

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Fermentalg veut transformer les micro-algues en carburant

jeudi 11 février 2010

Nous vous parlons régulièrement de cette filière "alguale" de production des biocarburants. L'année passée, nous vous confions que le prix attendu du litre de biocarburant algual serait de 6€ - nous en étions encore aux balbutiements de cette technologie. Mais plus récemment, les grandes compagnies pétrolifères ont investi dans des start-up, comme cette major indienne.


Une jeune PME se lance dans la production de micro-algues. Elle vise trois marchés : d'abord la nutrition des poissons élevés en aquaculture, ensuite les compléments alimentaires, et à terme le biodiesel.

Après les agrocarburants, les « algocarburants ». C'est le pari de Fermentalg, une toute jeune entreprise de Libourne (Gironde), qui a levé cette année 2 millions d'euros et vient d'inaugurer de nouveaux locaux. Son objectif est de remplacer les biocarburants de première génération, les fameux agrocarburants régulièrement dénoncés pour provenir de végétaux servant à l'alimentation humaine, par un biodiesel fabriqué à partir de micro-algues. Des micro-organismes qui ont en un rendement extraordinaire, en raison de leur capacité à pousser dans le noir. « Par rapport aux algues classiques qui ont besoin de lumière, et donc d'espace, celles sur lesquelles nous travaillons se contentent de volumes 50 à 100 fois moins importants », insiste Magali Siaut, responsable du département biologie cellulaire de Fermentalg.



Contrairement au programme français de recherche Shamash, la source d'énergie n'est plus la lumière, puisque les algues se reproduisent dans des cuves fermées, mais un substrat dont elles se nourrissent. « On passe de la production en surface à la production en volume », résume Pierre Calleja, le fondateur de Fermentalg.

Pour l'heure, Fermentalg cherche les bonnes micro-algues. « Il existe peut-être 10 millions d'espèces et l'on en connaît 10.000. Et l'on pense que 10'% seraient capables de se développer dans le noir », poursuit Magali Siaut.

L'autre caractéristique essentielle de ces micro-organismes, c'est leur capacité à produire des lipides, qui peuvent constituer jusqu'à 70 X de leur masse. Ce sont certains de ces lipides qui pourraient servir à fabriquer des biocarburants. Une perspective qui fait rêver et enthousiasme les financeurs, à l'image de Bernard Maître, président du directoire d'Emertec, investisseur dans Fermentalg: «Les grands pétroliers ne s'y sont pas trompés et ont investi massivement dans cette voie, qu'il s'agisse de Chevron avec Solazyme, Exxon avec Synthetic Genomic ou BP avec Martèle. » Le Conseil régional d'Aquitaine a aussi apporté son soutien au projet avec une subvention de 500.000 euros au titre du nouveau dispositif d'aide à la Jeune Entreprise innovante.





En fonction de la nature des lipides, il existe toutefois d'autres marchés plus aisés à atteindre que celui de l'énergie. D'abord, l'aquaculture. Ce n'est pas un hasard si Pierre Calleja, le fondateur de Fermentalg, est un ancien de l'Ifremer qui a lancé l'une des premières fermes de poissons marins, où les micro-algues servent déjà à nourrir les poissons d'élevage.

« D'ordinaire elles sont produites dans les exploitations, avec un coût élevé à cause des systèmes de filtration et de réfrigération. Nous allons fournir ces micro-algues sous forme de consommable en cube », résume Pierre Calleja. Le deuxième marché est celui des compléments nutritionnels, puisque certaines micro-algues produisent des oméga-3 parés de toutes les vertus par les diététiciens. La technologie est alors plus complexe, car il faut non seulement identifier les bonnes souches, mais surtout savoir extraire ces précieux lipides.



Produire du carburant demandera encore de monter une marche. Afin de trouver les bonnes algues, Fermentalg a passé un accord avec le CEA. Il faudra ensuite mettre sur pied un processus industriel. « C'est encore bien plus complexe que dans le domaine des oméga-3. Le processus est continu, fonctionnant 24 heures sur 24 et entièrement piloté par ordinateur. Il faut une maîtrise parfaite », explique le fondateur de Fermentalg. La société, qui travaille aujourd'hui à la modélisation de ce procédé de production, fait aussi des essais pour augmenter la production de lipide. Autre piste importante, le substrat dont ces micro-algues se nourrissent II proviendra de sous produits de l'industrie, comme par exemple de la cellulose. « Nous travaillons sur cinq sous-produits », se borne à expliquer Pierre Calleja qui, là encore, a passé un accord exclusif avec le CEA.

A quelle date Fermentalg sera t-il capable de produire du biodiesel ? « Le principal problème est de trouver une structure de coût qui soit compatible avec le marché», répond prudemment Pierre Calleja. En somme, être compétitif avec le baril de pétrole. Cela n'arrivera pas avant plusieurs années. En attendant, Fermentalg espère capter, dès 2011, une petite partie du marché des oméga-3, qui pèse déjà plusieurs centaines de millions d'euros. Il faudra trouver de l'argent pour bâtir un outil de production et continuer les recherches, et pour cela réunir un nouveau tour de table de 14 millions.

Source : Les Echos


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Recycler les habitudes...

mercredi 10 février 2010

En 2000, on devait trier manuellement nos matières recyclables avant de les déposer dans un minuscule bac de 64 litres. Le compostage était l'apanage d'une minorité de citoyens, qui déversaient leurs matières putrescibles dans un contenant peu ragoûtant situé derrière la remise. Et seulement une poignée de granoles arrivaient au supermarché avec leurs sacs en tissu sous le bras.

Dix ans plus tard, le bac de recyclage de 64 litres est toujours utilisé, mais comme transit pour les matières qui seront déposées pêle-mêle dans un bac roulant six fois plus volumineux. Trier les restes de table après le souper pour les détourner de la poubelle est devenu un réflexe.

Et l'utilisation de sacs de plastique pour emballer l'épicerie est désormais regardée de travers par une majorité de clients, devenus fidèles apôtres des sacs réutilisables.

La dernière décennie a été marquée par une prise de conscience environnementale sans précédent, estime Steven Guilbeault, porte-parole d'Équiterre et grand manitou des écologistes québécois. «L'environnement est devenu un sujet d'actualité de plus en plus ancré dans la vie de tous les jours d'un nombre de gens de plus en plus important à travers la planète», affirme-t-il en entrevue téléphonique.

Pas un jour ne passe sans que ce sujet ne soit traité par les médias. Les télés, radios, médias écrits et sites web y ont consacré 1700 % plus d'espace en 2007 qu'en 2003, révèle une étude d'Influence Communications. «Depuis 2000, on a fait des pas de géant en ce qui a trait à la prise de conscience, que ce soit lorsqu'on parle de qualité de l'eau, de biodiversité, de réchauffement climatique ou de qualité de l'air», se réjouit Steven Guilbeault. «Mais pour ce qui est de l'action, on en est encore aux premiers balbutiements», nuance-t-il.

Vrai que les Québécois ont recyclé, en 2008, plus de matières qu'ils en ont enfouies, une première dans l'histoire. Vrai aussi que la province est le seul État en Amérique du Nord qui pourrait atteindre les objectifs de Kyoto en 2012, indique l'écologiste. Mais il reste encore beaucoup à faire. Les gouvernements peuvent évidemment bonifier leurs actions - le récent échec de Copenhague en témoigne. Tant pour les entreprises que pour les citoyens, il y a aussi amplement place à l'amélioration.

Un exemple parmi tant d'autres? Même si la collecte sélective a permis de doubler la quantité de matières récupérées depuis dix ans, la quantité de déchets envoyés au dépotoir n'a pas diminué pour autant. Elle a même augmenté de 12 % pendant la même période. On ne récupère plus, mais on consomme encore plus.

Source : http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/sherbrooke/201001/13/01-938709-le-temps-de-recycler-les-habitudes.php


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Une nouvelle méthode de dessalement solaire

mardi 9 février 2010

Un étudiant doctorant en hydrologie de l'Université du Nevada, Reno a développé un nouveau procédé de dessalement d'eau à bas coût qui utilise comme énergie celle du soleil.

"Des centaines de lacs à travers le monde - tels que le Grand Lac Salé, la mer de Salton, la mer d'Aral et le lac Walker, ici au Nevada - subissent à la fois une baisse des niveaux d'eau et une augmentation de la salinité, 2 phénomènes résultants de l'activité humaine et d'un processus naturel" a indiqué Francisco Suarez. Et d'ajouter, "les niveaux de salinité élevés sont dangereux et non soutenables pour la vie aquatique".

Francisco Suarez a mis au point un processus de stratification artificielle saline capable d'emprisonner la chaleur solaire au fond d'un bassin avant de capter l'énergie et alimenter le système de filtre à membrane, récemment breveté par l'Université. Le système est conçu pour aider à préserver les écosystèmes de ces régions en bassin fermé où il n'y a pas d'écoulement d'eau alors que le taux d'évaporation demeure élevé, laissant une forte concentration de minéraux et de sels. La saumure stockée dans la partie inférieure de l'étang peut atteindre des températures supérieures à 90 degrés, suffisamment chaude pour alimenter directement des systèmes de chauffage, de dessalement thermique, ou autres applications ayant besoin de températures thermiques relativement basses. " Nos résultats montrent que sur une période de deux semaines, la température au fond de l'étang a augmenté de 20°C à 52°C. Et, même si la couche isolante est érodée par la diffusion à double convection, l'étang solaire est resté stable", explique Suarez.

A petite échelle et dans des conditions de laboratoire, l'expérience s'est avérée concluante. Le réservoir de 1500 litres était équipé de capteurs de température afin de surveiller le processus de dessalement d'eau. La prochaine étape pour l'étudiant et le groupe de recherche sera de construire un projet-pilote de démonstration d'un système de dessalement d'eau à faible température dans un environnement ouvert. "Nous travaillons actuellement sur un projet de construction d'un système analogue sur le lac Walker, où les matières dissoutes ont augmenté d'un facteur cinq, un niveau malsain pour la vie aquatique, d'autant plus que le niveau d'eau est descendu de 42,6 mètres au cours des 100 dernières années", a déclaré le Professeur hydrologue Scott Tyler.

Le coût de fonctionnement du système est négligeable, car il utilise l'énergie renouvelable du soleil, piégée, sous forme de chaleur dans le fond de la lagune, afin de pourvoir aux besoins électrique du système d'épuration. "Cela peut fonctionner 24 heures par jour en utilisant l'énergie stockée. Très peu d'électricité serait utilisée" a déclaré Francisco Suarez. "Pour chaque acre de surface d'un étang, nous pouvons extraire 3 acres d'eau douce au bout d'un an environ".

Source : Enerzine

+ d'infos sur l'eau avec notre série sur le 5e Forum mondial de l'eau à Istanbul (2009)


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Un outil pour suivre la croissance du solaire et de l’éolien

lundi 8 février 2010

Jean-Louis Borloo a présenté, le 30 novembre, le premier tableau de bord chiffré permettant de suivre la production et le raccordement au réseau électrique, région par région, de l'énergie éolienne et photovoltaïque. Celui-ci sera désormais publié tous les trois mois (Enerzine). De quoi mettre à jour les cartographies précédentes de la progression de l'éolien installée en France, par exemple.

Mesurer la production d'énergie des parcs éoliens et photovoltaïques : c'est ce que permet le nouvel outil, baptisé IPES (Insertion de la production éolienne et photovoltaïque dans le système), du gestionnaire de transport d'électricité RTE (Réseau de transport d'électricité) basé à Toulouse. Ce dispositif est opérationnel depuis les 8 centres RTE de conduite et de gestion prévisionnelle (ou « dispatchings»), le Centre national d’exploitation du Système à Saint-Denis et les 7 centres régionaux de Lille, Nancy, Lyon, Marseille, Toulouse, Nantes et Saint-Quentin en Yvelines. Ce dispositif est un système centralisé installé sur des serveurs implantés dans des locaux sécurisés du site RTE de Toulouse.



"Nous sommes dans une dynamique de forte croissance des énergies renouvelables, et même dans une croissance exponentielle dans le solaire. Cela se traduit par des investissements industriels", a déclaré Jean-Louis Borloo.

Chiffres clés au 30 juin 2009

Éolien :

• Puissance raccordée : 4 003 MW (+13 % par rapport au 31 décembre 2008) pour 625 installations.
• 465 MW raccordés au cours du 1er semestre 2009 (+36 % par rapport au 1er semestre 2008)
• 3,3 TWh produits au cours du 1er semestre 2009 en métropole (+22 %% par rapport au 1er semestre 2008.


Photovoltaïque :

• puissance raccordée : 135 MW (+66 % par rapport au 31 décembre 2009) pour 24 583 installations
• 54 MW raccordés au cours du 1er semestre 2009 (+ 265 % par rapport au 1er semestre 2008)
(source : ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire)

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15 compagnies aériennes signent pour du biocarburant

vendredi 5 février 2010

L’aviation est un secteur qui a mis beaucoup de temps à se mettre au « vert » (voir ce panneau des trajets aériens les plus polluants), mais il faut reconnaître qu’on ne change pas une chaine de production aussi intensive en peu de temps. Et Cleantechies nous apporte une bonne nouvelle puisque ce sont 15 compagnies qui ont décidé en décembre de signer avec 2 producteurs de biocarburants américains.

Plusieurs compagnies avaient déjà effectué des tests avec du biocarburant (comme l’Australien Quantas avec un mix kérosène-jatropha), et une étude récente du Départment américain à l’Energie (dirigé par le Nobel Steven Chu) a démontré une réduction des gaz à effet de serre de 5 à 12% en utilisant des biocarburants sur le cycle de vie d’un avion.

Ce projet, qui concerne des grands noms de l’aviation comme American Airlines ou la Lufthansa, devrait donc aboutir à l’achat de quelques 750 millions de gallons (près de 3 milliards de litres) de biocarburant produit par AltAir à partir d’huile de cameline (une graine proche de la moutarde, riche en huile et qui pousse rapidement). Au total, c’est l’aéroport de Seattle qui économiserait chaque année 10% de sa consommation de kérosène. Et l’on reste dans l’économie locale puisque les principaux champs de cameline sont situés dans le Montana voisin.


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Des éoliennes qui « voient » le vent venir

jeudi 4 février 2010

L’innovation dans le secteur de l’éolien bat toujours son plein ! Après les différentes possibilités de miniaturisation (de l’éolienne à domicile jusqu’à l’éolienne USB !), les records de taille (avec la plus grande éolienne du monde ou le projet géant des Trois-Gorges en Chine) et les recherches techniques (avec la « collerette » pour amplifier les vents reçus ou le premier modèle d’éolienne flottante), c’est désormais une sorte d’œil que vont arborer les turbines (Cleantechnica).

La technologie LIDAR, développée par Riso DTU (au Danemark) permet aux nouvelles turbines de « voir » le vent avant qu’il n’arrive, et de se mettre en branle conséquemment. Un anémomètre (qui mesure la vitesse ou la pression du vent) qui fonctionne grâce à un laser est fixé dans le rotor, ce qui permet à l’éolienne d’identifier les rafales de vent et leur direction.


Résultat : la production d’énergie est optimisée et les turbines fonctionnent plus longtemps. Selon Lars Fuglsang, directeur scientifique de LM Glasfiber, « la système LIDAR peut être utilisé pour optimiser la réaction des pâles à l’irrégularité des vents. Il est donc possible de fabriquer des pâles plus grandes, ce qui accroît le rendement par éolienne et donc la compétitivité de l’éolien ».


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Les datas centers retournent dans les cavernes

mercredi 3 février 2010

Quand je vous dis que les technologies propres sont un retour aux sources (« plagier » la nature, insister sur le renouvelable), en voici une illustration presque littérale ! Vous avez lu ici ou là nos articles sur les datas centers, ces centres nerveux de l’Internet fait de serveurs alignés dans une même pièce. Et ils sont gourmands (1% de la consommation américaine d'électricité !), pas tant pour gérer les données que pour être refroidis (c’est comme un ordinateur, mais en plus gros).

Plusieurs pistes avaient été évoquées : recours à la climatisation passive en choisissant au mieux les lieux d’implantation des centres, installation de data centers flottants (par Google), récupération de la chaleur générée pour chauffer des habitations environnantes… CleanTechnica nous informe que c’est dans de vieilles cavernes aménagées que les serveurs pourraient être le mieux, c’est à dire maintenus à une température basse avec de l’aération en permanence.


« 20 000 ans après avoir quitté les cavernes, nous y retournons ! ». Les cavernes en calcaire pourraient ainsi être la meilleure option pour exploiter des datas centers en étant neutre en carbone, la capacité d’absorption de la chaleur de cette matière étant remarquable. Et c’est ironiquement dans les Iron Mountains (Monts "de Fer", littéralement), qu’une expérimentation a lieu depuis 6 mois pour étudier la viabilité de la « mise en caverne » des serveurs. A 22 étages de profondeur dans la montagne, dans un espace de près de 4 000m carrés, l’économie réalisée est de l’ordre de 15% (non négligeable quand on sait que Facebook, par exemple, paie un million de dollars de facture d’électricité mensuelle). A terme, l’idée est évidemment d’atteindre un « point zéro », où il n’y aurait pas besoin d’énergie pour refroidir ces centres.


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Le covoiturage dynamique pour économiser et « écologiser »

mardi 2 février 2010

Une étude du centre de recherche de Nokia intitulée « Empty seats travelling » donne à voir un aperçu de ce que peut valoir, financièrement et écologiquement, le développement du covoiturage dynamique (pour rappel, cette version du covoiturage permet aux conducteurs et passagers connectés à un service en temps réel de connaître les disponibilités de chacun et d’optimiser leurs déplacements, en ville comme pour des trajets plus longs). Au niveau mondial, il y a plus de 500 millions de voitures, dont 236 millions pour les seuls Etats-Unis. Ces voitures parcourent près de 5 000 milliards de kilomètres par an. En s’appuyant sur une hypothèse déjà haute (un remplissage de la voiture de 2 places, alors que les statistiques montrent que le taux d’occupation d’une voiture est plutôt de l’ordre de 1,3 personne par voiture; et 5 cents par kilomètre et par siège), Nokia estime que la valeur des « sièges inoccupés » serait d’environ 500 milliards d’euros. Et c’est bien le développement de la téléphonie mobile connectée à Internet qui peut réveler ce gisement.

Les télécommunications doivent donc permettre la mise en relation des demandeurs (passagers) et des offreurs (conducteurs) qui ont chacun un intérêt à la chose : financier (le conducteur est rémunéré par les passagers, les passagers paient moins cher un déplacement précis), écologique (moins de voitures en circulation, moins de bouchon et de « stop-and-go » si pollueur), et social (nouer des connaissances, partager ses ressources intelligemment). A tel point que l’étude Nokia imagine même une scène où un couple se demanderait « qui prend la voiture, et qui prend le portable ? » avant de partir au travail le matin.

Nokia recense aussi la manière dont les NTIC débloquent les craintes des usagers potentiels. « Voyager avec des inconnus ? » pas si les applications permettent d’évaluer les utilisateurs, comme c’est le cas sur eBay ou d’autres sites où les transactions sont évaluées. « Monter dans une voiture dont on ne sait rien ? », pas avec un système d’authentification des usagers. « Trop compliqué d’organiser des parcours et des emplois du temps ? », si c’était le cas avec le covoiturage classique, le dynamique synchronise en temps réel les utilisateurs (grâce à un système « push »). « Les gens ne sont pas prêts à changer pour l’environnement ? », là encore, si c’est votre entreprise, votre mairie ou votre association qui s’en occupe pour économiser et « écologiser » sur le transport, ça aidera. « C’est une technologie compliquée », eh bien pas tant que ça, surtout depuis que la géolocalisation et le web en temps réel se sont démocratisés.
On est donc à des années-lumière de l’auto-stoppeur, sa pancarte en carton et son air un peu louche, il faut l’avouer. Le covoiturage dynamique partage le destin de ces innovations qui ont mûri sur des décennies, souvent faute des bonnes technologies. La plupart des téléphones vendus actuellement sont équipés du réseau 3G, et sont donc capables de se connecter en temps réel à Internet, et la géolocalisation est rentrée dans les moeurs des utilisateurs des Google maps, de l’iPhone ou du Tom-Tom. Et comme le disait Victor Hugo, « rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue ».

On peut ajouter que le covoiturage est rendu de plus en plus accessible avec le développement du marché des téléphones mobiles, notamment les smartphones. Avec une connection 3G ou Wifi et les possibilités qu’offre la géolocalisation, le concept de covoiturage en temps réel (ou CTR) va permettre. Une start-up incubée à Sciences Po avec le soutien d’Oseo et de l’Ademe, Covivo, s’est lancé sur cette part du marché du covoiturage. Dès qu’ils sont connectés au réseau Covivo (via leur iPhone, par exemple), conducteurs et passagers sont informés en temps réel des possibilités de covoiturage. Cette innovation, portée par deux Lorrains, Matthieu Jacquot et Marc Grosjean, est également soutenue par la région Lorraine.

+ un cas pratique pour savoir combien économiser et « écologiser » sur un trajet de 30km, à 3 plutôt que tout seul.

source : Covoiturage Dynamique

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