Quelles sont les meilleures universités américaines pour les cleantech ?

lundi 23 août 2010

Le secteur des cleantechs, très porteur malgré une conjoncture mondiale difficile depuis 2 ans, progresse, et avec lui la demande en formations environnementales, celles-ci pouvant concerner à la fois le cœur du métier, à savoir l’ingénierie, mais aussi toutes les fonctions supports : droit de l’environnement et de la construction, communication, financement de l’innovation, droit communautaire, etc. Nous avions vu en France que ces formations avaient la côte. Voici un premier classement, forcément subjectif, des meilleures universités selon Cleantechies.


  • UC Berkeley – l’époque hippie est terminée, et c’est désormais l’endroit où il faut être pour l’ingénierie, l’écologie et les politiques publiques.
  • Stanford – nombreux sont les dirigeants des start-up « vertes » de la Silicon Valley (voir à ce sujet notre dossier sur la conversion aux cleantech des géants de l’IT aux Etats-Unis) qui viennent de Stanford, à San Francisco.
  • San Jose State – une surprise publique au milieu des grands noms américains du privé, puisque l’université de San Jose tire sa place au classement par son accessibilité et sa localisation, puisqu’il s’agit de la plus grande ville de la Silicon Valley
  • MIT – un must pour l’ensemble des sciences, toujours en avance, récemment dans les cleantechs avec des véhicules hybrides et des cellules solaires
  • Université du Texas à Austin – l’argent du pétrole va également dans les cleantech, puisque cette université dans l’Etat du pétrole américain innove régulièrement.
  • California Institute of Techonlogy – plus connu pour ses liens étroits avec la NASA (qui elle aussi verse dans les technologies propres) et une spécialisation dans l’aéronautique, un secteur dont nous avions vu qu’il avait grand besoin de l’aide des cleantech pour se sortir du tout-pétrole.
  • UC San Diego – tout simplement l’un des ratios de subvention de projets par professeur les plus élevés du pays !
  • Cal Poly San Luis Obispo – les meilleurs ingénieurs en sortent, malgré la distance d’une grande ville.
  • Oregon State – Encore une institution publique et donc abordable pour un séjour à l’étranger. OSU s’est spécialisé dans le design et le marketing des cleantech.
  • Lewis and Clark University – les articles de ses universitaires sont lus avec attention et estime, leur spécialité : le droit de l’environnement.

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La Chine et la lutte contre le réchauffement climatique

vendredi 20 août 2010

En 2009, la Chine, deuxième puissance économique mondiale aurait dépassé les Etats-Unis pour devenir le premier émetteur de gaz à effet de serre, avec un cinquième des émissions mondiales. Allier développement économique et protection de l'environnement est aujourd'hui un enjeu auquel la Chine doit faire face. Depuis quelques années, la communauté internationale et la France se mobilisent pour soutenir l'action du gouvernement chinois en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

A la suite d'un accord bilatéral signé entre la France et la Chine, la coopération technologique entre collectivités territoriales, centres de recherches, ONG et entreprises s'est renforcée. L'Agence Française de Développement (AFD) et le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM) accompagnent les autorités chinoises dans la mise en place de programmes d'efficacité énergétique et le développement d'énergies renouvelables.





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Pour une taxation écologique à la place d’une taxe sur le travail ?

jeudi 19 août 2010




Fin du débat entre Jacques Weber et moi à propos de la fiscalité environnementale, proposé par le blog Fiscalité Environnementale. Des pistes d’idées et des positions de Rodrigue Coutouly, principal d’un collège, agrégé d’histoire-géographie et ancien technicien forestier à l’ONF, et Jacques Weber, économiste, biologiste et membre du comité de veille écologique, qui intègre l’économie de l’innovation et des cleantech dans le cadre plus global du système économique français et du débat sur les retraites.



Rodrigue Coutouly : "Croire que la taxation écologique va entraîner l'abolition des taxes sur le travail : cela "suppose le basculement des régulations, le remplacement de tout ou partie des taxes et charges pesant sur les salaires et sur l'outil de travail". 

Cette vision est erronée et naïve: en plein débat sur les retraites, cela supposerait, par exemple, que l'on finance les futures retraites par une taxation sur l'essence ou la pêche. Cette organisation de la confusion des genres entraînerait tellement d'effets pervers qu'il n'est pas difficile de comprendre que cette idée n'a aucun avenir : elle supposerait que nos retraites dépendent ... de la consommation de pétrole ! Il faut, au contraire, revendiquer l'idée que la taxation écologique est un nouvel étage de politiques publiques, qui le rend certes, plus complexe. Mais mélanger problèmes écologiques et sociaux serait passer du complexe au compliqué. Il faut éviter le "basculement des régulations", accepter l'idée que la régulation environnementale se suffit à elle-même, possède sa propre logique qu'il faut intégrer."




Jacques Weber: "Vous dites que l'abolition des taxes sur le travail est "naïve et erronée". Je comprends et admets la critique d'un raisonnement, mais m'étonne de tels qualificatifs. Je ne crois pas avancer à coups d'arguments, mais de raisonnement, et sauf à ce que vous me disiez où le raisonnement est faux, je le maintiendrai. "Croire que la taxation écologique va entraîner l'abolition des taxes sur le travail" est erroné et naïf . Je ne "crois" pas. Il me semble que c'est vous, ici, qui avez une approche quasi religieuse des liens entre travail, sécurité sociale et retraite. Et l'argument d'effet pervers n'est guère acceptable, quand il n'est pas explicité. En quoi cela vous gênerait-il que votre retraite soit liée, non à telle ou telle consommation de ressource comme vous le dites ("pétrole" "pêche") mais à l'ensemble des consommations de nature ? Il se trouve que le travail, en situation mondialisée des économies, tend à jouer de l'accordéon, ce qui n'est pas le cas des consommations de nature : le financement par les consommations de nature aurait une stabilité plus grande que par le travail. Elle ne restreindrait pas l'assujettissement aux seuls travailleurs mais bien à l'ensemble des activités Vous dites vous mêmes que la "naïveté" tient à ce que le travail finance la sécurité sociale et les retraites. Pensez vous vraiment que l'année où je dois prendre ma retraite, et après 40 ans de métier, cela m'ait échappé ? Je pose seulement la question de savoir si il est inéluctable que travail, sécurité sociale et retraite soient indissolublement liés. Oui pour vous, non nécessairement pour moi. La sécurisation du financement me semble être la question pertinente, et non celle de son lien avec le revenu du travail. 

Plus important encore, la déconnection du travail et du financement de la sécurité sociale et des retraites, ramènerait les salaires à la productivité du travail, qui est en France l'une des - sinon la- meilleures au monde. Elle rendrait le travail bien moins cher mais les autres facteurs de production, notamment matières premières et énergie, bien plus coûteux. Elle encouragerait donc le retour de l'emploi. Bien sûr il est impossible de substituer d'un jour à l'autre les charges sur le travail par des taxes sur les consommations de nature. Mais en faire l'hypothèse est-il naïf ou erroné ? Ne confondez vous pas raisonnement aux extrêmes et faisabilité dans l'instant, état d'arrivée et transition ? "
Rodrigue Coutouly: "La majorité des observateurs qui s'intéressent à cette question et défendent la mise en place d'une fiscalité environnementale vivent dans leur époque. Or, l'époque est absolument rétive à l'impôt, conçu comme une privation de liberté et une contrainte. De plus, on craint toujours que une taxation diminue la compétitivité d'une économie.

La seule façon pour ces promoteurs d'une fiscalité verte d'être conformes à leur époque semble être de proposer des taxes substitutives, qui en remplaceraient d'autres.

Ce choix d'une fiscalité substitutive hypothèque, à mon avis, tout espoir de voir émerger une fiscalité environnementale efficace. En effet, substituer suppose de reconsidérer le système fiscal dans son ensemble et de trouver un nouvel équilibre à la fois financier et social, un nouveau contrat social en somme, ce qui semble bien difficile.

En effet, je suis d'accord avec vous : "La sécurisation du financement me semble être la question pertinente." Or, cette sécurisation peut-elle être assurée si l'on taxe les consommations de nature? Comment vous le dites si bien, tout dépend quand on se situe dans le processus : dans une période transitoire ou dans une situation stabilisée d'économie décarbonée, auquel nous aspirons tous les deux? Prenons la phase transitoire, la plus immédiate. L'instauration d'un lien entre les consommations de nature et les recettes permettant de financer le chômage, les retraites et la sécurité sociale va créer un lien entre elles, une dépendance de la seconde envers la première. Il faudra donc bien maintenir ces consommations de nature si on veut financer notre système social. La sécurisation de ce financement ne sera donc en fait jamais assurée. Nos retraites dépendraient alors de la continuation de notre consommation de pétrole et autres produits issus de la nature. On mesure ainsi l'effet pervers. On le connaît déjà pour les taxes sur les cigarettes ou, de manière plus dangereuse pour la TIPP.

Cette (fausse) taxe carbone est devenue si importante pour le budget de l'Etat que celui-ci n'a aucun intérêt à diminuer la consommation d'essence !D'autre part, ce choix déconnecterait, à terme, les charges sociales du principe de solidarité nationale, tout le pacte sur lequel se fonde le ciment européen serait remis en cause.

C'est pourquoi je suis partisan d'une étroite spécialisation des contributions environnementales : une taxe sur l'essence doit servir à financer une organisation du transport décarbonée, limitant la voiture individuelle. Une contribution sur les sur-consommations en énergie des logements doit voir son produit utilisé pour investir dans l'isolation des logements. Ce choix me semble plus cohérent, simple à mettre en place et plus facilement régulable qu'un système complexe mêlant cotisations sociales et taxes écologiques."



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Après le biocarburant au café, le biocarburant en gobelet à café !

mercredi 18 août 2010

C’est à se demander quelle matière n’est pas capable de devenir du biocarburant. Après les essais à base de pépins de pastèque, de bois mort et de café, c’est au tour des récipients en cartons qui servent à transporter le breuvage d’être testés (Treehugger).

Une équipe de recherche de l’Université de Manitoba, au Canada, a donc peut-être trouvé un moyen de recycler les tasses en cartons qui font la réputation des Starbucks, et au Canada, du distributeur de café Tim Horton. Deux microbiologistes ont récolté des tasses usagées et en ont retiré une pâte qui s’approche du sucre de coton. Ce sucre est alors transformé en éthanol, qui peut à son tour être ajouté à un carburant existant ou servir brut de carburant, selon le type de moteur du véhicule.



Le ratio est intéressant, car 100 tasses en cartons usées leur ont permis d’obtenir 1,3l de biocarburant. Yahoo news précise que cette source de biocarburant à l’avantage, comme certaines autres, de ne pas empiéter sur les terres agricoles. Les tasses de Tim Horton sont déjà pré-traitées et sont de ce fait facilement transformable.

Si la chaine Tim Horton n’a pas encore été convaincue d’investir dans ce projet, leurs concepteurs estiment qu’il faudrait entre 3 et 5 années pour en faire une exploitation commerciale, le temps d’améliorer le processus de transformation et de monter un système capable de récolter les tasses usagées (probablement avec un système de consignage des tasses pour inciter les consommateurs à les jeter dans des collecteurs de la chaine).



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Les compteurs intelligents sauveront-ils la planète ?

mardi 17 août 2010


Sous ce titre un peu audacieux, il est en fait question de la capacité des technologies de la smart grid, ou gestion intelligente des réseaux, à aider à lutter contre le réchauffement climatique. La smart grid, c’est un ensemble de technologies qui combinent la connaissance des réseaux informatiques à celle des réseaux de distribution d’énergie. Concrètement, il s’agit de barder le réseau électrique, par exemple, de capteurs qui, reliés entre eux par Internet, permettent au distributeur comme au consommateur de savoir l’état des flux existants, des fuites, des surconsommations inutiles, afin d’optimiser la charge sur le réseau.


Google s’est lancé assez tôt dans cette bataille en proposant un tableau de bord qui, pour ceux qui s’intéressent aux web, ressemble à Google Analytics. Microsoft lui a emboité le pas avec Hohm, qui intégrera à terme la gestion de la voiture électrique. Enfin, ERDF a récemment installé certains de ces compteurs intelligents à Lyon. Mais sera-ce suffisant à changer nos comportements ? Cleantechies nous livre des pistes innovantes.


Une étude de l’American Council for an Energy Efficient Economy nuance cette affirmation, précisant qu’il est d’emblée difficile de faire la part entre le battage médiatique autour de ces outils nouveaux et leur utilité concrète, au quotidien. Et pourtant, la même étude confirme que les américains sont « energy blind », c’est à dire qu’ils ne voient pas, comme beaucoup, leur consommation d’énergie. A part une facture mensuelle, aucun indicateur ne leur dit si la veille, leur consommation a fait un pic, ni pourquoi, ni comment ça aurait pu être évité.


Si les compteurs intelligents permettent de mesurer ces choses (ils n’équipent pour l’instant que 4,7% des foyers américains, mais devraient atteindre les 40% dans les 5 à 7 ans), l’ACEE estime que ça n’est pas suffisant pour que les consommateurs agissent, et qu’il leur faut un autre levier d’action. Si l’efficacité des compteurs a commencé à être mesurée (une méta-étude de 57 études américaines, européennes et japonaises trouve une réduction de 4 à 12% de la consommation d’électricité dans les foyers équipés), tout dépend en fait de ce qu’affiche les tableaux de bords du compteurs. C’est ici que la psychologie entre en jeu : comment convaincre par des chiffres ou des courbes que le consommateur « dérape » ? Voici quelques enseignements étonnants de ces études :

  • Nous sommes moins réactifs à des programmes visant à réduire notre consommation selon les moments de la journée (heures pleines/ heures creuses) que tenter de réduire cette consommation en permanence.
  • Une crise énergétique serait le meilleur moyen de nous convaincre d’adopter ces compteurs, plutôt que les discours sur le développement durable. Les Californiens font régulièrement l’expérience des « power cuts » et comprennent que leur (sur)consommation individuelle sature le réseau qui est contraint de lâcher.
  • Les compteurs intelligents seraient concurrencés par les téléphones, notamment les smartphones. Plutôt que d’aller devoir ouvrir son compteur pour voir sa consommation, une application sur iPhone que l’on peut suivre partout inciterait à de meilleures économies d’énergie.

Ainsi, l’ACEE conclut que la smart grid ne doit pas être le mariage de deux champs : les technologies de l’information et l’énergie, mais de trois, en rajoutant les sciences du comportement pour rendre réellement efficaces ces mesures, et les convertir en actions au quotidien.


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Les blue-jeans détiennent peut-être la clé de l’énergie solaire à bas prix

lundi 16 août 2010


Voici une découverte typique du secteur des technologies propres : décalée, insoupçonnée, mais qui pourrait si elle est poussée à bout devenir un moyen de réduire assez fortement les coûts de productions de certaines énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. La solution, selon Cleantechnica, pourrait se trouver… dans une molécule du pantalon le plus populaire du monde occidental : le blue-jean.


C’est une équipe de la prestigieuse Cornell University qui a donc trouvé un moyen de développer une structure moléculaire qui pourrait servir de récepteur à l’énergie solaire. Ils ont utilisé les phthalocyanines, que l’on trouve habituellement dans les teintures pour jeans et autres vêtements et produits. L’équipe a en fait trouvé une manière nouvelle d’assembler les molécules pour parvenir à un « papier solaire », beaucoup plus flexible et potentiellement beaucoup moins cher que les panneaux solaires actuels (voir à ce sujet les autres avancées des films solaires, dont l’Empire State Building s’est équipé récemment).



Cette innovation cleantech vient succéder en fait à une réduction rapide de la taille des cellules solaires, depuis les premiers panneaux solaires aux nouveaux films solaires (dont on espère pouvoir rapidement faire des adhésifs à coller un peu partout : vitres, voitures, revêtements au soleil), jusqu’aux plus surprenantes peintures et encres solaires. Si les panneaux solaires resteront utiles pour les grands champs que l’on peut trouver dans les déserts américains ou espagnols, pour des productions de masse, ces innovations vont permettre à l’énergie solaire de conquérir de nouveaux marchés, comme l’habitat et la ville en général.

Mais revenons un peu à cette molécule du blue-jean. En fait, la phthalocyanines est une jumelle peu éloignée de la chlorophylle, dans sa structure, d’où l’intérêt que lui ont porté plusieurs équipes de recherche. L’apport de l’équipe de Cornell a été de stabiliser la molécule pour pouvoir l’exploiter de manière industrielle, en produisant des feuilles de papier solaire de manière régulière, prévisible et sans gâchis. Reste donc à trouver une autre molécule à combiner avec pour fabriquer un matériau flexible, durable et capable de collecter l’énergie solaire.

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L’énergie hydraulique a la cote

vendredi 6 août 2010

Voici une vidéo intéressante qui nous rappelle les cas déjà évoqués en Ecosse et au Japon de micro-centrales (parlons plutôt de micro-générateurs) d’électricité hors réseau. La micro-hydraulique conçue ici permet de générer de l’électricité à partir de 8l/s. On peut donc faire fructifier le capital liquide existant et alimenter des zones reculées, le tout à moindre frais.




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Dépolluer les cargos avec de l’eau

jeudi 5 août 2010




Les cargos sont les transports les plus polluants, et de très loin, rappelez-vous, nous avions fourni l’année passée une liste des 38 navires qui polluaient autant que le trafic automobile d’un pays. Treehugger propose une solution provocante à première vue, mais qui mérite d’être étudiée pour faire baisser la pollution de ces mastodontes des océans.


Un cargo, nous parlons bien des plus gros qui servent à transporter les marchandises entre les différents continents, sont littéralement des machines à polluer. La plupart d’entre eux sont vieux, avec des moteurs mal entretenus, qui utilisent les types de carburants les plus polluants, et qui profitent très largement du manque de régulation des eaux de la planète pour dépolluer le reste de leurs flux (à noter cependant les premiers cargos solaires sont déjà en fonctionnement). Pas d’étonnement donc face à ce chiffre : 1 cargo produit à peu près autant de pollution de l’air qu’un million de voiture (ceci nous permettant également de souligner que dans le secteur de l’automobile, entre les années 60 et maintenant, les moteurs n’ont plus rien à voir en termes d’efficacité énergétique et de pollution).


La solution miracle ? Mettre de l’eau dans le carburant. Si l’idée peut paraître contre-intuitive au premier abord, voici pourquoi elle mérite que l’on s’y attarde. D’abord, le constat alarmant de James Corbett, de l’Université du Delaware « la pollution due aux diesels des cargos est responsable de 60 000 décès par an », ceci sans compter ceux qui ne sont pas morts mais qui ne sont pas au mieux de leur forme. Ce qui pose problème, c’est que la combustion du carburant est incomplète, ainsi, le carbone du carburant finit par se mélanger à du nitrogène plutôt qu’avec de l’oxygène. Et c’est sur ce point que l’eau pourrait améliorer la combustion. La chaleur du moteur casse les molécules d’eau. Les atomes d’hydrogènes (les « H » de « H2O ») facilitent la cassure des molécules des hydrocarbures, les rendant « mieux » combustibles. Les atomes d’oxygène (les « O ») se fixent avec ceux de carbone, ce qui garantit une meilleure combustion.

James Corbett propose d’utiliser un surfactant, qui est un mélange d’acide oléique (un acide gras que l’on retrouve dans plusieurs huiles végétales) et d’amines (qui comprennent du nitrogène), pour lier l’eau au diesel et éviter l’effet « sauce salade » qui sépare systématiquement l’huile du vinaigre et de l’eau. Cette mixture se dissout dans le carburant et lie l’eau au diesel sans aucun besoin d’énergie pour mixer les deux.

A la combustion, le résultat est impressionnant, avec près de 80% des émissions d’oxyde de nitrogène évitées, et aucun dégagement toxique de la combustion du surfactant. Si ce procédé marche, et sans avoir besoin de changer les moteurs des vieux cargos, ce sera donc un très beau pas pour un secteur des transports maritimes qui semble avoir plusieurs décennies de retard en matière de développement durable.

+ La dépollution de l'eau avec un robot
+ Notre série sur la marée noire de BP


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La relance verte en action : 2 milliards de dollars pour le solaire aux Etats-Unis

mercredi 4 août 2010


Nous vous parlons régulièrement de l’intervention des différents Etats de la planète dans les cleantech, et pour cause, il s’agit d’un moteur important de l’innovation et de son financement. La crise « aidant », si l’on peut dire, de nouveaux fonds ont été débloqués, dont une partie pour les technologies propres dont les Etats pensent, à juste titre, qu’ils constituent un secteur porteur en termes d’emploi mais aussi de compétitivité à l’international. Il n’y a qu’à voir la lutte qui se joue entre les Etats-Unis et la Chine pour s’en convaincre.

Après les annonces importantes d’Obama lors de son élection (les 5 millions d’emplois verts), voici une nouveau pas dans la bonne direction avec près de 2 milliards de dollars qui viennent d’être débloqués dans le cadre du Recovery Act américain (leur plan de relance de près de 800 milliards de dollars). Les heureux bénéficiaires font tous les deux parties du secteur de l’énergie solaire, puisqu’il s’agit de Abengoa Solar et Abound Solar Manufacturing. Voici quelques détails (Cleantechnica).




Abengoa Solar est sur le point de construire l’un des plus grands champs solaires au monde (voir notre récent « livre des records » des cleantech, qui pourrait donc être mis à jour une fois ce projet signé !), en Arizona. 1 600 emplois dans le secteur de la construction seraient créés, avec près de 70% des matériaux utilisés fabriqués aux Etats-Unis. Le champ sera capable d’alimenter en énergie renouvelable près de 70 000 foyers.

Abound Solar Manufacturing construira deux nouvelles centrales, dans le Colorado et l’Indiana, avec 2 000 emplois à la clé dont plus de 1 500 permanents qui fabriqueront les panneaux solaires dernier cri.



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Un jeu de rôle en 3D pour simuler la crise de l’eau

mardi 3 août 2010




Vous le savez, nous essayons sur Technologies Propres d’accorder une place particulière à l’eau, qui est probablement l’un des enjeux majeurs du XXIe siècle. Rappelez-vous, l’année dernière, au forum de l’eau d’Istanbul, nous avions compilé plusieurs informations sur place pour traiter de ces mégalopoles exposées à la hausse du niveau des eaux, les innovations dans la gestion intelligente des réseaux d’eau (avec le smart water d’IBM) et les retours financiers que l’on pouvait attendre d’un investissement dans les technologies de l’eau (de 3 à 34 dollars pour chaque dollar investi selon une étude de 2009).

Cette fois-ci, nous apprend Treehugger, c’est un jeu vidéo, Water Wars, qui peut sensibiliser le public aux problématiques – nombreuses – liées à l’or bleu. La principale structure du jeu est de gérer une pénurie d’eau. Intel, le fabricant de puces et de micro-processeurs, a ainsi inventé un jeu à la croisée du jeu 3D et des informations scientifiques sur l’eau. Le jeu se déroule dans une région proche du Rio Grande, au Nouveau Mexique, et différents personnages de ce lieu interviennent à tour de rôle pour la gestion de l’eau. De quoi imaginer un peu les difficultés auxquelles les populations et les gouvernements pourraient faire face selon différents cas envisagés par le scénario du jeu.

Selon Intel, qui serait donc un autre géant de l’IT à se lancer dans les technologies de l’eau après IBM et Google, « ce jeu explore les possibilités offertes par la 3D pour la conduite de politiques environnementales, en permettant aux membres des communautés concernées de simuler la gestion de l’eau et de leur fournir des pistes de réflexions pour des politiques meilleures ». Ainsi, on peut à un moment du jeu incarner un agriculteur qui manque d’eau pour ses terres, et qui doit donc négocier avec les autres habitants et parties prenantes de la région pour trouver une alternative. Les gouvernants peuvent donc aussi jouer au jeu pour voir comment, dans certains projets de lois ou de régulation, réagiraient les différentes parties prenantes : industriels, monde agricole, habitants des villes, services techniques de l’eau, etc.

Vous pouvez avoir un aperçu de ce jeu sur cette vidéo, qui devient réellement intéressante au bout d’une minute.






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A la découverte du biomimétisme

lundi 2 août 2010

Voici un sujet dont on ne parle pas assez souvent, et qui pourtant incarne bien la philosophie du secteur des technologies propres. Le biomimétisme n’est pas une science à proprement parle mais plutôt une méthodologie assignée à la science, qui consiste à observer dans la nature les modèles existants pour en comprendre l’intelligence, et tenter in fine d’en faire des applications concrètes dans des secteurs de l’économie très variés. L’homme aurait en effet tort de se priver de siècles d’évolution des végétaux et animaux qui ont su s’adapter aux circonstances pour survivre et optimiser leur fonctionnement et leurs relations avec l’environnement. Il y a donc un peu de darwinisme dans le biomimétisme, mais surtout une prise de conscience qu’il n’y pas forcément lieu de créer de l’innovation ex nihilo en permanence quand le monde qui nous entoure, la nature en l’occurrence, nous fournit des exemples intéressants de bonnes idées.

Un premier exemple nous vient de la NASA. L’agence spatiale américaine s’est inspirée du lotus, le végétal bien connu, pour améliorer le revêtement des équipements spatiaux. En observant de plus près les feuilles de lotus, la NASA a découvert que celles-ci étaient recouvertes de petites denticules qui empêchent la poussière de se déposer à leur surface. Les débouchés sont assez évidents pour l’aéronautique, que ce soit pour la coque externe des navettes ou les équipements des cosmonautes. La feuille du lotus est aussi aquaphobe, ce qui permet aux équipements qui fonctionneront avec un revêtement similaire de ne pas être parasité par l’eau et la poussière.




Autre cas, toujours dans l’aéronautique, celui des avions en bouchon de liège. Le Portugal, principal producteur mondial de ce matériau avec 157 000 tonnes par an, a trouvé un débouché nouveau pour un produit qui peut remplacer le PVC poreux des fuselages. L’application, un liège-carbone, est un matériau à la fois léger et ininflammable, qui est utilisé sur les ailes de certains avions mais également pour la protection thermique des réservoirs d’essence des navettes spatiales.

Dernier exemple dans le secteur des énergies renouvelables cette fois-ci, l’utilisation d’un matériau qui copie la peau des requins pour recouvrir les pales des éoliennes. La peau des squales a progressivement évolué pour leur permettre des mouvements rapides lors de la chasse, alors que l’on sait que l’eau ralentit considérablement les mouvements. Les reliefs de la peau du requin ont inspiré les ingénieurs de l’éolien qui ont conçu une peinture en « peau de requin » pour améliorer la résistance des pales au vent, mais également le sport avec les fameuses combinaisons de natation qui ont permis de battre de nombreux records !


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