De la glace pour stocker les énergies renouvelables ?

jeudi 17 décembre 2009

C’est un thème que l’on a déjà abordé ici, notamment avec le concept de pompage turbinage. Le stockage de l’énergie est, en soi, un premier défi, avec, pour preuve, les « pics » de consommation de l’électricité, car si on peut la produire de mille et une manières différentes, on ne sait toujours pas la stocker (c’est un « flux » pur, en ce sens). Avec les énergies renouvelables, ce problème prend une autre forme, puisqu’au flux habituel de l’électricité s’ajoute l’instabilité de la plupart des sources : le soleil ne fournit de l’énergie solaire que la moitié de la journée, l’éolien est dépendant de vents plus ou moins forts, en tout cas jamais réguliers, etc.

Du coup, on cherche à stocker cette énergie, ce qui permettrait d’éviter les pics de consommation le matin et le soir ou encore la production d’électricité entre 2h et 5h du matin, admettons, une période de très faible consommation. La première idée que nous avions évoqué ici était celle du pompage-turbinage, de François Lampérière (graphique 1).


Treehugger nous apprend qu’un nouveau mode stockage des énergies renouvelables est en test, avec cette fois-ci non pas un bassin et des niveaux, mais de la glace. En fait, le concept est déjà utilisé pour éviter les pics de consommation des climatiseurs : on les fait fonctionner en mode « froid » la nuit (période où l’énergie est disponible et peu coûteuse) pour constituer des réservoirs de glaces qui seront utilisés pour rafraichir l’air la journée (période où l’énergie est chère et moins disponible). L’innovation, c’est de tenter la même procédure pour faire de ces réservoirs de glace des « batteries » pour l’énergie éolienne.



Dans certaines régions, le vent souffle plus fort la nuit, mais, comme c’est une période de faible consommation, cette surproduction est « perdue ». Le système Ice Bank de Calmac permettrait d’utiliser cette énergie pour fabriquer de la glace qui servirait à refroidir les bâtiments la journée, et l’impact peut être conséquent, avec des factures d’électricité en baisse de 20 à 40%, moins d’émissions également, et, à terme, moins de construction de centrales électriques.

Les applications peuvent être nombreuses, non seulement pour la climatisation des bureaux, hopitaux et autres lieux d’activité, mais également pour les datas centers, ces centres nerveux de l’Internet faits de salles de serveurs surchauffées qu’il faut refroidir en permanence.

TechnoPropres

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