La Californie ne pourra pas se passer du dessalement

lundi 25 août 2008

Selon le Los Angeles Times, la solution du dessalement doit faire partie de la stratégie de réponse à long terme à la crise de l’eau en Californie. On connaît bien les problèmes d’eau qu’affronte la Californie, symbolisés par la question de Las Vegas.

D’après le quotidien, cette technique pourrait fournir aux villes « de nouvelles ressources en eau alors que l’import de la ressource lui ne fait qu’apaiser périodiquement la soif des habitants. » Les experts estimeraient que cette source d’eau potable représentera 10% de l’offre en eau en 2030.

Certes, le dessalement n’est pas la solution absolue pour résoudre la crise mondiale de l’eau : il faudra évidemment multiplier les technologies et optimiser la consommation et la distribution d’eau pour éviter les gaspillages.

Mais le dessalement est une technologie intéressante. Courrier International y a repris un article publié dans The Economist qui retrace bien certains faits majeurs. L’article débute par un exposé de la crise de l’eau : « plus de 97 % de cette eau est trop salée pour la consommation humaine et seule une infime fraction du reste est aisément accessible. Selon les Nations unies, plus de 1 milliard de personnes vivent dans des régions où l’eau est rare, et ce chiffre pourrait passer à 1,8 milliard d’ici à 2025. » Il donne ensuite un état des lieux du dessalement à l’échelle mondiale, qui montre que c’est encore une technologie minoritaire, limitée dans certaines zones au stress hydrique important : « il existe actuellement 13 080 usines de dessalement en activité dans le monde. Prises dans leur ensemble, elles ont la capacité de produire 55,6 millions de mètres cubes d’eau potable par jour, à peine 0,5 % de la consommation mondiale. La moitié de ces usines se situe au Moyen-Orient. »

Cette sous-utilisation de la technologie est expliquée par le fait qu’elle en est à ses débuts, et notamment qu’elle est encore coûteuse en énergie. Mais l’article souligne que la situation est en train de changer, compte tenu de la crise de l’eau : « Rien qu’en Californie, on envisage de construire quelque 200 usines de dessalement d’eau de mer, dont un site d’un coût de 300 millions de dollars près de San Diego. Plusieurs villes australiennes projettent de construire ou sont en train de construire d’immenses usines de dessalement – la plus grande, située près de Melbourne, devrait coûter dans les 2,9 milliards de dollars américains. Selon les projections de la revue spécialisée Global Water Intelligence, la capacité mondiale de dessalement aura pratiquement doublé d’ici à 2015. »

Bref, une technologie prometteuse en développement ! On espère que les chercheurs vont continuer à la développer.


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