Biomimétisme : le mouvement des chenilles appliqué à un robot
lundi 20 septembre 2010
Nous vous parlons dès que possible des fascinantes possibilités du biomimétisme. Cette technique vise à s’inspirer des meilleures pratiques de la nature pour les appliquer à des innovations scientifiques. Quelques exemples : la NASA avait ainsi « piqué » le revêtement aquaphobe de la feuille de lotus pour recouvrir les tenues des astronautes afin d’en écarter la poussière, l’ennemi de l’aérospatiale. Des éoliennes avaient aussi été recouvertes d’une peinture qui mimait les variations de la peau de requin pour une meilleure pénétration de l’air.
Cette fois-ci, donc, c’est la chenille et son mouvement ondulatoire pour se mouvoir qui a inspiré une équipe de la Tufts University, au Massachussetts (Treehugger). On sait que les chenilles se déplacent en deux temps pour avancer, mais moins que ce mouvement concerne d’abord ses organes internes, qui se meuvent en avant avant le reste du corps. L’équipe a utilisé des rayons X pour observer de grosses chenilles à la peau opaque puis ont confirmé leurs intuitions par l’étude au microscope de chenilles plus petites et transparentes. Conclusion : le « centre de gravité » de la chenille, dans ses organes internes, bouge vers l’avant alors que son enveloppe corporelle, au même endroit, ne bouge pas encore.
Ceci change évidemment la manière dont on pensait que les chenilles se déplaçaient, et ce mécanisme qui semble articuler deux corps différents est probablement propre aux invertébrés, selon Jake Socha, de l’équipe de Tufts. L’application via le biomimétisme pourrait être une nouvelle manière de faire se mouvoir des robots à coque molle ou changeante, comme ceux parfois utilisés dans des missions de recherche après séisme (voir ci-contre l’un d’entre eux, inspiré de l’amibe), ou dans des contextes de gravité zéro (espace), voire des mini-robots utilisés en médecine.
TechnoPropres
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