Honnêteté intellectuelle ?
lundi 11 février 2008
On ne va pas se raconter d’histoire ici, ce blog est écrit par un partisan des technologies propres, quelqu’un qui (après y avoir mûrement réfléchi :)) pense que la croissance démographique (bientôt 9 milliards d’habitants) conduira à des catastrophes si l’on ne crée pas les technologies pour nourrir, loger, chauffer, rafraîchir tout ce « petit » monde… J’aurais l’occasion de parler de cette conviction dans un prochain post…
Mais l’honnêteté intellectuelle (chose rare de nos jours ?) m’oblige à relever que plusieurs technologies propres sont critiquées aujourd’hui.
Les biocarburants, par exemple, sont extrêmement mis en cause : ils pourraient accroître les émissions de gaz à effet de serre, au lieu de les réduire. Une étude de The Nature Conservancy montre que la conversion de forêts et de terres en champs pour créer des biocarburants créée une « dette carbone du biocarburant » qui pourrait être de 17 à 420 fois le gain réalisé en brûlant des biocarburants. La revue Science a aussi proposé une série d’articles sur ce thème récemment. Des experts de la Commission européenne auraient aussi soulevés des doutes.
De même, les éoliennes, pourtant le symbole des énergies renouvelables, sont parfois attaquées pour leurs effets. On se doute de la motivation des opposants aux éoliennes, le fameux effet Nimby, mais il semble qu’ils aient de bons arguments : aides financières publiques et des investissements colossaux, paysages impactés, très peu d'électricité produite, diminutions des émissions de CO2 non significatives, augmentation de la consommation des combustibles fossiles (pour pallier le manque de vent).
Je ne suis pas certain qu’il soit aisé de trancher des débats aussi complexes que l’utilité des éoliennes ou des biocarburants. Ce n’est pas dans ce post, de toute façon que cela se fera (peut-être dans les prochains ? ;) ).
Mais l’idée à garder en tête est qu’il faut rester prudent, qu’il faut bien sélectionner les idées. Qui veut faire l’ange fait la bête. Par exemple, il paraît évident que passer d’une civilisation du carbone à une civilisation de l’après-carbone soit la solution pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais j’ai été l’autre jour stupéfait de voir qu’un James Lovelock, l’écologiste, l’inventeur de l’hypothèse écologiste Gaia, avance que l’arrêt de la consommation des hydrocarbures accroitrait le réchauffement climatique : elle dégage un nuage de particules dans l’atmosphère qui détourne une partie des rayons du soleil. Et il le dit devant la Royal Society de Londres, l’équivalent de l’Académie des sciences française !
Ceci m’amène à la deuxième idée que je souhaite conserver, c’est que la prudence ne doit pas empêcher l’essai, l’innovation, l’espoir. Bref, ce qui me gêne, dans l’approche de Lovelock, c’est qu’elle donne l’impression que rien n’est faisable, que les jeux sont faits, que l’humanité est perdue, que les évolutions sont inéluctables.
Mais l’honnêteté intellectuelle (chose rare de nos jours ?) m’oblige à relever que plusieurs technologies propres sont critiquées aujourd’hui.
Les biocarburants, par exemple, sont extrêmement mis en cause : ils pourraient accroître les émissions de gaz à effet de serre, au lieu de les réduire. Une étude de The Nature Conservancy montre que la conversion de forêts et de terres en champs pour créer des biocarburants créée une « dette carbone du biocarburant » qui pourrait être de 17 à 420 fois le gain réalisé en brûlant des biocarburants. La revue Science a aussi proposé une série d’articles sur ce thème récemment. Des experts de la Commission européenne auraient aussi soulevés des doutes.
De même, les éoliennes, pourtant le symbole des énergies renouvelables, sont parfois attaquées pour leurs effets. On se doute de la motivation des opposants aux éoliennes, le fameux effet Nimby, mais il semble qu’ils aient de bons arguments : aides financières publiques et des investissements colossaux, paysages impactés, très peu d'électricité produite, diminutions des émissions de CO2 non significatives, augmentation de la consommation des combustibles fossiles (pour pallier le manque de vent).
Je ne suis pas certain qu’il soit aisé de trancher des débats aussi complexes que l’utilité des éoliennes ou des biocarburants. Ce n’est pas dans ce post, de toute façon que cela se fera (peut-être dans les prochains ? ;) ).
Mais l’idée à garder en tête est qu’il faut rester prudent, qu’il faut bien sélectionner les idées. Qui veut faire l’ange fait la bête. Par exemple, il paraît évident que passer d’une civilisation du carbone à une civilisation de l’après-carbone soit la solution pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais j’ai été l’autre jour stupéfait de voir qu’un James Lovelock, l’écologiste, l’inventeur de l’hypothèse écologiste Gaia, avance que l’arrêt de la consommation des hydrocarbures accroitrait le réchauffement climatique : elle dégage un nuage de particules dans l’atmosphère qui détourne une partie des rayons du soleil. Et il le dit devant la Royal Society de Londres, l’équivalent de l’Académie des sciences française !
Ceci m’amène à la deuxième idée que je souhaite conserver, c’est que la prudence ne doit pas empêcher l’essai, l’innovation, l’espoir. Bref, ce qui me gêne, dans l’approche de Lovelock, c’est qu’elle donne l’impression que rien n’est faisable, que les jeux sont faits, que l’humanité est perdue, que les évolutions sont inéluctables.
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