Des bactéries pour construire de meilleures routes

lundi 6 décembre 2010

Les bactéries sont de plus en plus utilisées dans les technologies propres, comme nous l’avions montré avec la production de biocarburants. Désormais, ce sont les routes elles-mêmes qui pourraient être réparées à moindre frais grâce à ces micro-organismes (Cleantechnica).

Remettre en état des routes, ça coûte cher. Surtout en période de ‘peak oil’ ou le pétrole, matière première utilisée dans la production de bitume, voit son prix augmenter au pire, fluctuer de manière brutale au mieux. C’était sans compter une alternative « bio » à l’asphalte. La surface de la chaussée serait réalisée dans un sable de pierre grâce à une bactérie, et avec comme matière première du sable, beaucoup moins coûteux que les hydrocarbures.



L’innovation, portée part Thomas Kosbau et Andrew Wetzler, a même remporté un prix en Corée pour ce « design vert ». Le sable est mélangé à une solution comprenant la bactérie Bacillus Pasteurii, qui transforme le sable en un solide plus dur. Cette solution microbe-et-sable est alors vaporisée sur une route de sable pour la durcir et constituer ainsi une route en bio-sable.

Encore une fois dans les cleantech, le gain est tant économique qu’écologique. Pour construire une route, il faut sur le papier 320 barils de pétrole pour un kilomètre. Les prix de l’asphalte, fait de pétrole brut, ont augmenté de 222% de 2003 à 2008, l’utilisation du sable est donc un gain économique net. L’asphalte dégage également des émissions cancérigènes et est nuisible pour la peau et le système immunitaire.

Mieux, des routes de couleur claire comme le sable demanderaient moins d’énergie (de la même manière que certains souhaitent peindre les montagnes en blanc) pour être illuminées la nuit. La chaleur dégagée par la circulation serait moindre de 3 degrés, réduisant à son tour d’autant les besoins en climatisation de la ville.


TechnoPropres

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