Le téléphone portable nous tuera-t-il par les abeilles ?
jeudi 4 décembre 2008
L'Académie de Médecine se veut plutôt rassurante quant aux risques liés à l'utilisation des téléphones portables. Mais les hyménoptères, dont on sait l'importance cruciale dans le cycle de la nature, semblent ne pas l'entendre de la même oreille...
Il est à la mode d’émettre des avertissements lugubres quant à l’utilisation généralisée des téléphones portables. L’Académie de Médecine de Paris appelle à raison garder, et réfute la thèse selon laquelle les téléphones portables seraient nocifs pour l’être humain. Or, l’Académie dénonce une certaine démagogie et rappelle que « les études épidémiologiques antérieures apportent peu d’informations en raison d’une faible puissance statistique (peu de cas de la pathologie suspectée), d’un faible recul dans le temps (la plupart des cancérogènes connus ont des délais d’action d’environ 10 à 15 ans) et surtout, du fait de la difficulté principale des études cas-témoins, d’incertitudes importantes sur les expositions ». Elle indique même que les résultats de ces études partielles sont pour le moment rassurants.
L'Académie de Médecine a tenu à indiquer que la médecine n’était ni de la publicité ni du marketing, et qu’il ne peut y avoir de médecine moderne que fondée sur les faits.Elle a rappelé également que le principe de précaution pourrait se transformer en machine alarmiste, surtout quand plusieurs milliards de portables sont utilisés dans le monde sans conséquences sanitaires apparentes depuis 15 ans. Le combat pour le développement durable et les technologies propres ne doit pas se transformer en chasse aux sorcière anti-moderne !
Si le téléphone portable constitue un risque pour la santé humaine, il est peut-être indirect : des députés européens demandent en effet à la commission européenne d’agir au plus vite afin de préserver… les abeilles qui seraient menacées d’extinction. Or, « si les abeilles venaient à disparaître, l'espèce humaine suivra peu après », a déclaré un jour Albert Einstein, car les abeilles sont essentielles au développement de nos ressources alimentaires. Or les fragiles hyménoptères subissent de plein fouet le changement climatique, l'utilisation de pesticides et les champs électromagnétiques que dégagent les pylônes d'électricité et les téléphones portables.
Afin de lutter contre la malnutrition des abeilles, les députés européens proposent de créer des « zones de régénération écologique » en particulier dans les grandes régions de culture arable. « Nous devons investir davantage dans la recherche apicole afin d'établir les causes exactes de la diminution du nombre d'abeilles et pour mettre urgemment en place des mesures afin de combattre leur extinction », a déclaré M. Parish membre du Groupe du Parti populaire européen et des Démocrates européens- PPE-DE, et président de la commission de l'agriculture du Parlement européen.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire