Au Japon, la voiture propre innove encore
mardi 3 février 2009
En 2010, Nissan se lancera dans l’exploitation commerciale de voitures à 100 % électriques. Avec pour cible les flottes urbaines de livraison qui effectuent moins de 100 km par jour. Le grand public devra encore attendre : l’autonomie des voitures électriques ne peut dépasser ces 100 km quotidiens, à moins d’utiliser des batteries plus performantes… et bien trop chères pour être commercialisées. « Le lancement de véhicules électriques sur le marché va accélérer les progrès techniques, faire baisser les coûts de productio n et nous permettre d’inventer un nouveau “business model” », remarque un cadre français en poste chez Nissan, à Tokyo. Par exemple, en Israël et au Danemark, Nissan sera associé à l’entreprise Better Place qui propose un système d’échange standard de batteries.
Le Japon sera au centre du dispositif de Nissan. Le tissu urbain dense du pays, sa tradition de la livraison en porte à porte, et l’éducation du plus grand nombre aux technologies vertes en font une base de lancement idéale. Nissan essaie ainsi de rattraper Toyota et Honda, les deux champions japonais qui ont depuis le début une longueur d’avance sur tous les marchés mondiaux. Ce leadership a placé le pays à la pointe des technologies vertes du secteur automobile : Toyota seul a déjà vendu plus d’un million de voitures à moteur hybride à travers le monde.
Les résultats du géant japonais aiguillonnent ses deux principaux compétiteurs locaux. Une aubaine aussi pour l’industrie automobile nippone. « Toyota, Nissan et Honda sont à la pointe des innovations. Qui dit innovation dit valeur ajoutée, dit production industrielle, donc renouveau pour le secteur automobile, et maintien ou augmentation de l’emploi », juge un autre professionnel du secteur. Aujourd’hui, Toyota n’est pas en reste et prépare de son côté la voiture hybride « plug-in » qu’une simple prise électrique permettra de recharger.
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