En Espagne, les éoliennes créent un consensus
mercredi 4 février 2009
À quand un parc automobile électrique ? Peut-être dans pas longtemps en Espagne. Le ministère de l’industrie étudie le projet Reve (Régulation éolienne des véhicules électriques) proposé par l’Association des entreprises éoliennes (AEE). L’idée est simple : l’énergie produite la nuit par les éoliennes pourrait être utilisée pour recharger les batteries de ces voitures et éviter ainsi l’arrêt des éoliennes la nuit.
L’énergie produite par les éoliennes couvre déjà 11 % de la demande d’électricité en Espagne et il est prévu de parvenir à presque 29 % d’ici à 2020. L’Espagne occupe le troisième rang mondial de l’énergie éolienne, derrière l’Allemagne et les États-Unis. Le secteur a créé 45 000 emplois dans le pays. « Nous avons eu la chance d’avoir le soutien des écologistes qui minimisent l’impact sur le paysage », explique Sergio De Otto, porte-parole de l’AEE. « Il y a eu une conjonction de facteurs : ce n’est pas seulement le vent mais le consensus social autour de cette énergie ; tant la droite que la gauche ont été d’accord sur le sujet et ont apporté une continuité en ce sens », rappelle Sergio De Otto.
« Il y a surtout eu un système très clair de promotion de l’énergie éolienne en pariant sur un système de primes reçues par kilowatt ; ce qui a permis d’amener le secteur à la maturité », ajoute Domingo Jimenez Beltran, conseiller de l’Observatoire de la durabilité en Espagne et ancien directeur de l’Agence européenne de l’environnement. Les grandes entreprises du secteur (Acciona, Iberdrola, Gamesa), présentes dans 25 pays, ont su trouver le chemin de l’internationalisation. « Le tiers des installations aux États-Unis appartient aux Espagnols », relève Sergio De Otto. Acciona a installé 200 parcs éoliens dans 14 pays, en premier lieu aux États-Unis, mais l’industriel prévoit déjà d’exporter en Australie et au Mexique.
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