Le charbon, une énergie pas très "clean"
jeudi 2 avril 2009
Le charbon est une énergie fossile, comme le pétrole, c’est-à-dire qu’il s’est formé il y a plusieurs millions d’années. On nomme cette période le Carbonifère, et on la situe il y a 360 à 290 millions d’années. Il résulte de l’accumulation en masse de végétaux qui ont été enfouis sous les eaux, ce qui leur a évité le pourrissement. Au fil du temps, ces couches ont été recouvertes d’autres couches sédimentaires, à leur tour recouverte de charbon, ce qui explique l’alternance de couche de charbon avec d’autres matières. Il s’agit d’un processus très long ; ce sont les charbons les plus anciens qui ont la plus haute teneur en carbone.
Historiquement, le charbon est lié à la Révolution Industrielle ; c’est lui qui a permis, au XIXème siècle, le développement de la machine à vapeur, des chemins de fer, des usines. Aujourd’hui, il est utilisé pour la production d’électricité ou de coke (matière nécessaire à la sidérurgie qui, mélangée à du minerai de fer, donne la fonte), selon ses caractéristiques.
Après son extraction, le charbon est lavé et trié, puis soit brûlé soit transformé en coke. La transformation en coke consiste à retirer les matières volatiles pour créer un charbon très concentré, en le portant à une température de 1000 degrés. Ces matières sont ensuite récupérées. Ainsi, pour 1 millions de tonnes de charbon brûlé, on récupère 50 000 tonnes de goudrons, 15 000 tonnes de benzol et 500 millions de m3 de gaz.
Le charbon peut également permettre la fabrication d’un carburant de synthèse, selon la méthode de Fischer-Tropsch mise au point dans les années 20. Cependant, ce processus coûte très cher et consomme beaucoup d’énergie. Il s’agit d’une source d’énergie primaire, car on ne peut pas l’utiliser directement : il doit être transformé pour être adapté aux besoins de consommation.
Le charbon peut être exploité à ciel ouvert ; une mine à ciel ouvert est moins coûteuse et moins dangereuse qu’une mine souterraine, mais a des conséquences très néfastes sur l’environnement. Les mines souterraines s’organisent comme des réseaux de puits verticaux reliés par des galeries. Dans le monde, la majorité des mines sont souterraines, du fait que les réserves de charbon sont souvent trop profondément enfouies.
Les réserves de charbon dans le monde sont mieux réparties que celles de pétrole. Les Etats-Unis, la Russie et la Chine sont les plus gros détenteurs de réserves (respectivement 267, 173 et 126 milliards de tonnes).
Le charbon représente environ le tiers de la consommation d’énergie primaire dans le monde, derrière le pétrole mais devant le gaz. La Chine est le plus gros consommateur avec 2333 millions de tonnes par an (et une progression de 108% en quinze ans). L’Inde connaît également une très forte hausse de sa consommation. Les Etats-Unis sont le deuxième consommateur mondial avec 1125 millions de tonnes par an. Les autres pays se situent très loin derrière. Les plus gros consommateurs sont également les plus gros producteurs.
On distingue deux types de pays consommateurs : ceux qui réduisent leur consommation de manière volontaire, pour des soucis écologiques (Europe) ou involontaire (crise économique, comme les pays de l’ex-Union Soviétique), et ceux qui n’ont pas signé le protocole de Kyoto et privilégient leur croissance économique (Etats-Unis, pays émergents d’Asie).
A l’avenir, les pays signataires du protocole de Kyoto ne devraient pas augmenter leur consommation. En revanche, les pays non signataires y voient une source d’énergie plus fiable que le pétrole. La part de la consommation de charbon dans les énergies primaires pourrait donc s’accroître.
En France, le gouvernement a mis en place une stratégie d’arrêt de l’extraction charbonnière, du fait de la non-compétitivité des mines françaises. La France importe donc une grande partie de sa consommation, principalement en provenance d’Australie et d’Afrique du Sud.
La production de charbon mondiale représente 4 264 millions de tonnes par an ; elle presque doublé depuis 1973. La consommation mondiale de charbon représente aujourd’hui 2776 millions de tonnes, contre 1498 en 1973. Aujourd’hui, les deux secteurs d’activités qui utilisent le plus le charbon sont la sidérurgie et la production d’énergie thermique.
Le prix du charbon connaît une forte hausse depuis 2003 ; en février 2008, la tonne en provenance d’Afrique du Sud dépassait les 114 dollars, un record historique. En moyenne, le cours a augmenté de 37% sur l’année 2007. Cette hausse s’explique essentiellement par la forte demande et les problèmes logistiques (manque de moyens de transport…) Son prix a été moins affecté par la crise financière que celui du pétrole.
TechnoPropres
Historiquement, le charbon est lié à la Révolution Industrielle ; c’est lui qui a permis, au XIXème siècle, le développement de la machine à vapeur, des chemins de fer, des usines. Aujourd’hui, il est utilisé pour la production d’électricité ou de coke (matière nécessaire à la sidérurgie qui, mélangée à du minerai de fer, donne la fonte), selon ses caractéristiques.
Après son extraction, le charbon est lavé et trié, puis soit brûlé soit transformé en coke. La transformation en coke consiste à retirer les matières volatiles pour créer un charbon très concentré, en le portant à une température de 1000 degrés. Ces matières sont ensuite récupérées. Ainsi, pour 1 millions de tonnes de charbon brûlé, on récupère 50 000 tonnes de goudrons, 15 000 tonnes de benzol et 500 millions de m3 de gaz.
Le charbon peut également permettre la fabrication d’un carburant de synthèse, selon la méthode de Fischer-Tropsch mise au point dans les années 20. Cependant, ce processus coûte très cher et consomme beaucoup d’énergie. Il s’agit d’une source d’énergie primaire, car on ne peut pas l’utiliser directement : il doit être transformé pour être adapté aux besoins de consommation.
Le charbon peut être exploité à ciel ouvert ; une mine à ciel ouvert est moins coûteuse et moins dangereuse qu’une mine souterraine, mais a des conséquences très néfastes sur l’environnement. Les mines souterraines s’organisent comme des réseaux de puits verticaux reliés par des galeries. Dans le monde, la majorité des mines sont souterraines, du fait que les réserves de charbon sont souvent trop profondément enfouies.
Les réserves de charbon dans le monde sont mieux réparties que celles de pétrole. Les Etats-Unis, la Russie et la Chine sont les plus gros détenteurs de réserves (respectivement 267, 173 et 126 milliards de tonnes).
Le charbon représente environ le tiers de la consommation d’énergie primaire dans le monde, derrière le pétrole mais devant le gaz. La Chine est le plus gros consommateur avec 2333 millions de tonnes par an (et une progression de 108% en quinze ans). L’Inde connaît également une très forte hausse de sa consommation. Les Etats-Unis sont le deuxième consommateur mondial avec 1125 millions de tonnes par an. Les autres pays se situent très loin derrière. Les plus gros consommateurs sont également les plus gros producteurs.
On distingue deux types de pays consommateurs : ceux qui réduisent leur consommation de manière volontaire, pour des soucis écologiques (Europe) ou involontaire (crise économique, comme les pays de l’ex-Union Soviétique), et ceux qui n’ont pas signé le protocole de Kyoto et privilégient leur croissance économique (Etats-Unis, pays émergents d’Asie).
A l’avenir, les pays signataires du protocole de Kyoto ne devraient pas augmenter leur consommation. En revanche, les pays non signataires y voient une source d’énergie plus fiable que le pétrole. La part de la consommation de charbon dans les énergies primaires pourrait donc s’accroître.
En France, le gouvernement a mis en place une stratégie d’arrêt de l’extraction charbonnière, du fait de la non-compétitivité des mines françaises. La France importe donc une grande partie de sa consommation, principalement en provenance d’Australie et d’Afrique du Sud.
La production de charbon mondiale représente 4 264 millions de tonnes par an ; elle presque doublé depuis 1973. La consommation mondiale de charbon représente aujourd’hui 2776 millions de tonnes, contre 1498 en 1973. Aujourd’hui, les deux secteurs d’activités qui utilisent le plus le charbon sont la sidérurgie et la production d’énergie thermique.
Le prix du charbon connaît une forte hausse depuis 2003 ; en février 2008, la tonne en provenance d’Afrique du Sud dépassait les 114 dollars, un record historique. En moyenne, le cours a augmenté de 37% sur l’année 2007. Cette hausse s’explique essentiellement par la forte demande et les problèmes logistiques (manque de moyens de transport…) Son prix a été moins affecté par la crise financière que celui du pétrole.
TechnoPropres
1 commentaires:
La France ne produisant plus de charbon,elle en importe.D'Australie
et d'Afriqque du sud,tout près de chez nous...Outre qu'à son utilisation il faudra capturer le CO2 àt-on calculé le CO2 du transport(Petrole)Bateau et usagé,etQuel impacte sur l'effet de serre...Economiquement J'ai des
doutes!...
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